Quelle est votre expérience en Simracing ?

« Mon expérience en Simracing est limitée. J’ai déjà effectué du simulateur en préparation de course néanmoins, je n’ai jamais joué en réseau sauf durant le confinement mais à petite échelle. »

Le confinement a-t-il modifié votre perception du Simracing ?

« Le Simracing est une discipline intéressante malheureusement je ne peux pas y consacrer beaucoup de temps car les saisons sont chargées et je mène une activité professionnelle à côté. »

Comment abordez-vous cette première édition des 24 Heures du Mans Virtuelles ?

« Finalement j’essaie de l’aborder de manière professionnelle. Ça a pris une ampleur assez énorme avec à la fois les plus grandes stars du sport automobile actuel ainsi que celles du esports. Il semblerait que chaque équipe a pris cet événement très au sérieux. Quand je porte les couleurs d’idec Sport Racing c’est pour être à la hauteur du groupe. Nous nous préparons le plus sérieusement possible même si nous avons conscience que des équipes sont mieux préparées que nous. »

Ressentez-vous autant de pression que pour une course réelle ?

« Non pas du tout, parce que j’aborde cette course comme un bonus. Ça va être une belle et nouvelle expérience. C’est un évènement unique, mais ça n’aura pas d’impact réel sur ma carrière. Je le prends avec sérieux, l’envie de bien faire. Malgré tout je ne peux pas me mettre les mêmes exigences que pour les 24 heures du Mans. »

Où se situe votre niveau par rapport aux gamers professionnels ?

« Je pense que je vais être très loin. Mon objectif est de figurer le mieux possible parmi les pilotes professionnels. Je ne peux pas espérer me placer devant les Simracers quand j’ai fait au total quatre heures de simulateur alors qu’ils ont tous fait au moins individuellement les 24 heures en entraînement. De plus, c’est leur métier. Il faut être humble, ce sont deux pratiques différentes mais avec des similitudes. »

Vous ferez équipe avec Richard Bradley et Franco Colapinto. Quelle connaissance avez-vous de votre coéquipier Simracer, Josh Purwien ?

« Je connais bien Richard Bradley puisque c’est mon coéquipier en European Le Mans Series mais sinon je connais peu Josh. Nous échangeons depuis une quinzaine de jours. Il travaille beaucoup pour nous permettre d’avoir la meilleure voiture et le plus de connaissances possibles en Simracing. Je suis agréablement surpris car nous nous comprenons très bien. C’est très agréable de travailler avec lui. »

Vous allez affronter des pilotes tels que Max Verstappen, Charles Leclerc, Fernando Alonso, Jenson Button, Felipe Massa, Lando Norris, même si c’est virtuel, que cela représente-t-il pour vous ?

« C’est agréable évidement mais je dis toujours qu’une grille de départ de 24 Heures du Mans n’a rien à envier à une grille de F1. Le caractère spécial des 24 Heures du Mans Virtuelles vient du fait que ce soit un événement historique et unique à l’occasion duquel le meilleur des deux mondes se rencontre durant une course singulière. »

Comment vous êtes-vous entraîné pour les 24 Heures du Mans Virtuelles ?

« Pour l’instant je ne me suis pas énormément entraîné car je travaille à côté. J’ai fait ma première séance d’essais mercredi dans un véritable simulateur de la société RT Simu. C’est dans ces locaux que nous allons effectuer la course avec Richard Bradley. Je vais participer à la dernière course test ce dimanche. En fonction de mes performances j’essaierai de trouver un autre moment pour faire quelques tours. »

Est-ce une bonne façon d’attendre d’être de retour en piste en réel ?

« C’est surtout positif. Ça permet de rester dans une optique de compétition, c’est notre ligne directrice. C’est plaisant et nécessaire de garder l’adrénaline, ça ne peut pas faire de mal au niveau des réflexes. Ça offre également l’opportunité de travailler ses repères avant les 24 Heures du Mans qui auront lieu les 19 et 20 septembre 2020. »

Quand auront lieu les premiers essais en piste post confinement ?

« Nous allons reprendre la piste le 12 juin à l’occasion d’essais qui se dérouleront sur le circuit de Spa-Francorchamps. Nous attendons ça avec impatience. C’était difficile durant le confinement de ne pas pouvoir piloter. Le manque était présent mais comme il était le même pour tout le monde, l’attente s’est bien déroulée. En revanche, ça fait une dizaine de jour qu’on voit d’autres pilotes reprendre la piste. Là, le manque se fait vraiment ressentir. »

Quel est votre regard sur le plateau de la catégorie LMP2 de la 88e édition des 24 Heures du Mans ?

« Chaque année, le plateau est magnifique. Ça fait trois ou quatre ans que le plateau est énorme avec un grand nombre de pilotes qui sont soit passés par la F1 ou qui auraient mérité d’y être. Je vois peu de championnats qui ont le même plateau. Nous avons peu de choses à envier aux autres. C’est une chance de prendre part aux 24 Heures du Mans. C’est l’événement lors duquel nous voulons briller et montrer que nous avons notre place. Nous avons décroché le titre en European Le Mans Series la saison passée. Idec Sport Racing a su gravir les échelons étape par étape sans se précipiter et ça a payé. Nous pouvons dire que nous faisons partie des belles équipes en LMP2 mais il y en a tellement que ça ne veut pas dire grand-chose. En 2014, les bonnes équipes se comptaient sur les doigts d’une main, aujourd’hui il en faut deux et ce n’est peut-être plus assez. »

La dernière course test des 24 Heures du Mans Virtuelles d’une durée de 6 heures est programmée ce dimanche 7 juin 2020 à partir de 10 heures. Rappelons que les 24 Heures du Mans Virtuelles auront lieu les 13 et 14 juin 2020, en lieu et place des 24 Heures du Mans qui ont été reportées aux 19 et 20 septembre 2020 en raison de la crise sanitaire internationale actuelle.

Retrouvez la liste des engagés des 24 Heures du Mans Virtuelles. 

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