Bruno Senna (Ligier) : « Je suis heureux de la concurrence forte en LM P2 »
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Bruno Senna (Ligier) : « Je suis heureux de la concurrence forte en LM P2 »

Pilote en Formula E (discipline monoplace 100%

Bruno Senna est déjà venu aux 24 Heures du Mans. En 2013 et 2014, il était engagé avec Aston Martin Racing pour tenter de conquérir le LM GTE Pro. Son meilleur résultat, une sixième place (2014) avec Darren Turner et Stefan Mücke. Quelques années plus tôt, en 2009, c’est avec une Oreca 01-AIM, en LM P1, qu’il avait participé à la plus grande course au monde. Abandon, extracteur arrière endommagé. Depuis ces expériences, Bruno Senna a multiplié les courses : entre la F1, la Formula E ou encore le Stockcar au Brésil, son pilotage a progressé. Est-il mieux préparé que jamais pour se lancer à la conquête des 24 Heures du Mans ? « Chaque année en sport-automobile, on gagne plus d’expérience et on progresse. Mais je n’ai jamais fait les 24 Heures du Mans en catégorie LM P2, et je n’ai jamais piloté de voiture de cette catégorie avant. C’est donc une nouvelle aventure pour moi. J’ai pu la piloter seulement pendant quelques séances pour le moment, mais je suis impatient d’être sur le grand circuit du Mans ».

Nul doute que Bruno Senna va rapidement se hisser parmi les meilleurs. Il était déjà le plus rapide de l'équipe RGR Sport lors du Prologiue 2016 en 1'47''569, cinquième meilleur temps de la catégorie sur les deux journées. Bruno Senna confie être excité à l’idée de piloter cette Ligier JS P2. « C’est excitant de revenir en endurance avec une voiture qui a de l’appui aérodynamique. C’était une envie que j’avais de revenir aux 24 Heures du Mans avec une voiture LM P2, car elles n’ont pas la puissance démoniaque des LM P1, mais elles disposent d’énormément de grip ».

Est-il possible de comparer la LM P1 Oreca de 2009 et la Ligier JS P2 actuelle ? « Je ne sais pas si elles sont vraiment comparables. La voiture engagée par Oreca avait plus de puissance (environ 650 ch contre 470 pour la JS P2), mais c’était il y a 7 ans, et les choses ont énormément évolué depuis dans d’autres domaines, notamment sur le plan de l’aérodynamique. Désormais les voitures ont bien plus d’appui et de nombreux développements ont permis de progresser. Je pense que les temps au tour seront plus lents, mais ce n’est pas important. Ma voiture actuelle est très compétitive, et elle me permet d’aborder la course dans un nouvel état d’esprit. Aujourd’hui, pour la première fois, je vais faire les 24 Heures du Mans avec un prototype en me disant que je peux gagner ! Il va tout de même falloir se battre énormément pour ça (rires) ».

Il risque en effet d’y avoir de la compétition, car le LM P2 aux 24 Heures du Mans 2016 est la catégorie la plus complète, avec 23 voitures au départ (sous réserve de modifications). Bruno Senna est-il attentif à ces « opposants » ? « Oui nous regardons évidemment la concurrence. Lorsque nous avons démarré le programme, la concurrence en LM P2 semblait plus réduite, mais elle s’est renforcée, ce qui, je dois dire, est super. J’aime être dans des championnats avec un fort niveau de compétition. Si l’on se retrouve à trois voitures seulement, on se bat pour rien… Cela peut améliorer le CV, mais ce n’est pas bon pour le moral. Je suis donc heureux d’avoir des concurrents contre lesquels me battre. J’ai beaucoup à apprendre, tant au sujet du championnat en lui-même que de la voiture, mais Filipe (Albuquerque, son équipier, ndla) en connait tellement avec son expérience chez Audi qu’il m’aide. C’est la même chose pour Ricardo (Gonzalez, le patron de l’équipe, ndla) qui a déjà gagné Le Mans et qui est un très bon gentleman driver ».

L’équipe RGR Sport sera la seule à battre pavillon mexicain pour les 24 Heures du Mans 2016 les 18 et 19 juin prochains. Avec un Portugais (Filipe Albuquerque), un Mexicain (Ricardo Gonzalez) et le Brésilien Bruno Senna, l’équipe est un mélange de cultures. Une « connexion » est-elle en train de se faire entre les pilotes ? « Oui ! J’ai piloté pour une majorité d’équipes anglaises dans ma carrière, mais aussi pour des équipes françaises (Oreca). Maintenant je pilote pour Mahindra en Formula E (équipe Indienne). On s’adapte avec les différentes cultures et c’est toujours intéressant. La première fois que je suis allé au Mexique c’était l’année dernière pour la F1, et j’ai été impressionné par la passion et la culture des Mexicains pour le sport-automobile. Ils possèdent une histoire forte avec ce sport, avec de nombreux héros qui se sont imposés dans de grandes disciplines. Alors oui, je crois que nous avons un lien professionnel, mais aussi émotionnel ».

Geoffroy Barre

Photo : Bruno Senna aux commandes de la Ligier JS P2 de l’équipe RGR Sport lors du Prologue 2016 disputé fin mars sur le tracé du Paul Ricard, dans le Var (France).
 

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