Les médaillés olympiques au Mans
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Les médaillés olympiques au Mans

Profitons de cette période d’olympiades pour se rappeler qu’en de rares occasions, des médaillés aux JO sont venus tenter leur chance aux 24 Heures du Mans. Le pouvoir attractif de l’épreuve et sa relative accessibilité ont ainsi rendu possible certaines reconversions.

Le ski et la course automobile sont intimement liés, la maîtrise de la glisse et la science de la trajectoire étant des notions communes aux deux disciplines. Bob Wollek, Patrick Tambay, Riccardo Patrese… Nombreuses sont les stars des circuits à s’être d’abord distinguées sur les pentes enneigées. Pas étonnant, dès lors, de voir des champions de ski comme Luc Alphand ou Kristian Ghedina réussir de brillantes reconversions sur quatre roues.

Ce fut le cas, aussi, d’Henri Oreiller, triple médaillé olympique et vainqueur du premier titre de descente décerné en 1948 à Saint-Moritz. Le Parisien avait abandonné le ski alpin en 1952 pour se consacrer à la course automobile. Dix ans plus tard, c’est aux commandes d’une Simca 1300 qu’il prenait le départ des 24 Heures du Mans pour la première… Et la dernière fois : il trouvait la mort au mois d'octobre de la même année sur l'autodrome de Linas-Montlhéry au volant d'une Ferrari 250 GTO. Il avait 37 ans.

Quelques années plus tard, Jean-Claude Killy suivait la trajectoire de son ainé. Après s’être imposé en catégorie GT à la Targa Florio 1967, le triple médaillé d’or de Grenoble terminait 17e des 24 Heures du Mans 1969 (mais non-classé, car n’ayant pas franchi la ligne d’arrivée) sur une Alpine Renault en compagnie de Bob Wollek. En 2010, il revenait dans la Sarthe pour donner le départ du double tour d’horloge.

Mais alors, les reconversions automobiles sont elles l’apanage des skieurs ? Non. Charles Rigoulot, champion olympique d’haltérophilie mi-lourd en 1924, disputa les 24 heures du Mans 1937 sur une Chenard et Walker.

Avant d’être invitée à participer aux 24 Heures du Mans 2005, 2006 et 2007, l’Américaine Liz Hallyday avait manqué sa qualification aux JO de 2004 suite à la chute de son cheval.

Jean d'Aulan, champion d’Europe de plongeon et champion du monde de bobsleigh en 1930 (après être passé près d’une médaille olympique à Chamonix en 1924), termina 14e des 24 heures du Mans en 1925. Impliqué dans la résistance au sein de l’Escadrille La Fayette, il fut abattu par un Messerschmitt le 8 octobre 1944 au-dessus de l’Allemagne.

Signalons aussi que plusieurs médaillés olympiques comme Didier Cuche (médaillé d’argent en Super G en 1998 à Nagano) ou David Douillet (champion olympique de judo en 1996 à Atlanta et en 2000 à Sydney) ont récemment assisté aux 24 Heures du Mans.

Enfin, en mai dernier, Amaury Leveaux, nouveau champion olympique du relais 4 x 100 mètres nage libre (Leveaux-Gilot-Agnel-Lefert), avait été invité au Mans par Eurosport pour participer à une journée de découverte durant laquelle il s’était perfectionné à la conduite au sein l’école Porsche (Porsche Sport Driving School).

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