24h Le Mans
C’est Cadillac qui signe le meilleur temps de la séance qualificative pour l’Hyperpole grâce à Alex Lynn. En LMP2, Louis Delétraz a été le meilleur sur son Oreca 07-Gibson, tandis que Ahmad Al Harthy (BMW M4 GT3) domine en LMGT3.
La séance qualificative pour l’Hyperpole a tenu toutes ses promesses, avec des temps au tour qui n’ont cessé de baisser tout au long des 30 minutes. Après 10 minutes, Yifei Ye sort un tour en 323’’994, plaçant sa Ferrari 499P #83 AF Corse en tête, et battant au passage le 3’24’’465 réalisé il y a 12 mois par Dries Vanthoor (sur une BMW M V8 Hybrid) ! Toutes les Ferrari 499P parviennent à battre ce temps – qui était le record du circuit – confirmant l’excellente santé des Hypercars italiennes sur un tour. Le constructeur de Maranello a décroché trois pole positions en autant de courses cette année en Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC).
Alessandro Pier Guidi place la Ferrari 499P #51 Ferrari-AF Corse à la première place à mi-séance en 3’23’’933. Il rentre et passe le relai à Antonio Giovinazzi, qui repart pour les dix dernières minutes. Les 21 Hypercars sont en piste à cinq minutes du but, lorsque tout s’emballe : Jack Aitken (Cadillac V-Series.R #311 Cadillac Whelen) prend la tête quelques secondes avec un temps de 323’’890, mais Kévin Estre (Porsche 963 #6 Porsche Penske Motorsport) riposte en 3’23’’360. Il connaît l’exercice, lui qui, l’an passé, avait brillé en Hyperpole. On l’imagine vouloir refaire la même chose demain.
Il aura face à lui un certain… Dries Vanthoor ! Le pilote BMW, qui avait terminé sa séance dans les graviers en 2024, est chronométré en 3’22’’887. Il faudra aussi compter sur Alex Lynn et sa Cadillac V-Series.R #12 du Cadillac Hertz Team JOTA, qui prend le meilleur sur le fil (3’22’’847).
Peugeot ne participera aux séances Hyperpole 1 et Hyperpole 2, aucune 9X8 n'ayant réussi à se qualifier. Notons aussi l’élimination de la Toyota GR010 Hybrid #7 Toyota Gazoo Racing. Un sérieux prétendant à la victoire, qui partira 17e.
À la différence des années précédentes, où toutes les voitures engagées partageaient la piste pendant la première séance qualificative, les LMP2 étaient accompagnées pour leur séance uniquement des LMGT3. Un peloton réduit à 41 autos (sans les 21 Hypercars), voilà qui a permis de profiter de conditions de piste permettant de pousser la performance.
Après 10 minutes seulement, les pilotes français sont en vue : Théo Pourchaire en tête en 3’36’612 (Oreca 07-Gibson #25 Algarve Pro Racing), Esteban Masson en 3’36’780 (Oreca 07-Gibson #48 Panis Racing) et Patrick Pilet en 3’37’’119 (Oreca 07-Gibson #16 RLR M Sport) sont les meilleurs. Mais c’est le Suisse Louis Delétraz qui prend le commandement en 3’36’’020 avant que la séance soit interrompue par la sortie du drapeau rouge, la Mercedes-AMG LMGT3 #60 Iron Lynx étant arrêtée à la Dunlop avec Andrew Gilbert au volant.
La séance reprend à 19 h 07 pour un dernier rush de 15 minutes. L’emballement final, à cinq minutes du but, voit Louis Delétraz enfoncer le clou en 3’35’’472… avant un second drapeau rouge (sortie de piste de la Ferrari 296 LMGT3 #150 Richard Mille AF Corse avec Custodio Toledo) qui met fin prématurément à la séance.
La catégorie LMGT3 promettait une séance très disputée, avec 12 places… et 12 éliminés ! Alors, les 24 concurrents ont pris la piste rapidement, pour lancer un tour d’installation dans les meilleures conditions et assurer une place en Hyperpole.
C’est la BMW M4 LMGT3 #46 du Team WRT avec Ahmad Al Harthy qui est la première à prendre la piste à 18 h 45. Et rapidement, le pilote omanais se hisse en haut du classement, signant un premier temps sous les quatre minutes. Dans cette séance réservée uniquement aux pilotes catégorisés Bronze, ce n’est toutefois pas lui qui est devant à la mi-séance (au moment de l’arrêt de la Mercedes). Arnold Robin (Lexus RC F LMGT3 #78 Akkodis ASP Team) a réalisé un 3’57’’321, devant Ian James sur son Aston Martin Vantage AMR LMGT3 #27 Heart Of Racing en 3’57’’766. Tout est ouvert : une Lexus devant une Aston Martin puis une Corvette, une Porsche, une BMW, une Ferrari et une McLaren, sept marques différentes aux sept premières places. Le spectacle est superbe.
À la relance, Ahmad Al Harthy s’offre la première place en 3’56’’875, deux dixièmes de mieux que Ian James sur l’Aston Martin Vantage #27, tandis que Ryan Hardwick ferme le podium en 3’57’’255 (Porsche 911 GT3 R LMGT3 #92 Manthey 1ST Phorm).
Partir le premier, ou aux avant-postes, est-ce vraiment utile sur une épreuve de 24 heures ? Oui ! On le constate depuis plusieurs années maintenant – notamment avec l’arrivée massive de constructeurs – ouvrir le bal au moment du départ n’est pas qu’une question de prestige.
Être devant peut permettre de se mettre à l’abri d’un contact, éviter les erreurs d’un autre pilote, et ainsi sécuriser les premiers tours. C’est, aussi, une façon d’être maître de son début d’épreuve, en ayant le luxe d’une piste claire, pour mieux en prendre la mesure. A minima, être dans les premiers, permet de ne pas se faire décrocher. Voilà pourquoi demain, 15 pilotes se battront pour l’Hyperpole en Hypercar, et 12 autres respectivement en LMP2 et LMGT3. La séance d’Hyperpole permettra de valoriser le talent individuel, la performance, dans un format inédit, revu spécialement pour cette 93e édition.
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