Photo : D.R. - Archives ACO
Non pas une, mais deux Lola T616 seront mises aux enchères lors de la vente organisée par la société Russo and Steele à Monterey, en Californie, du 14 au 16 août. Monterey : ce nom vous dit quelque chose ? C'est dans cette bourgade que se situe le circuit de Laguna Seca et son fameux virage corkscrew (tire-bouchon).
Mazda fut le premier, et toujours le seul, constructeur japonais à remporter les 24 Heures du Mans en 1991, mais ce n'était pas la première victoire de catégorie d'un moteur rotatif : la 717C en 1983 et la Lola T616 n°68 à moteur Mazda en 1984 l'ont précédé. Cette dernière, ainsi que la voiture sœur n°67 qui est montée sur la troisième marche du podium de la catégorie C2 la même année, sont à vendre aux enchères.
Au début des années 80, Lola a voulu défier Porsche et Ferrari, dominateurs dans les années 70, d'où la conception, notamment, de la T616. Pour leurs premières sorties en course en février 1984 à Daytona et à Miami, les T616 à moteur rotatif 1,3L Mazda sont passées sous le drapeau à damier.
En avril, lors des 1 000 km de Monza, la voiture n°67 a décroché la victoire de la catégorie C2 grâce à Jim Busby et Richard (Rick) Knoop, alors que la voiture sœur n°68, aux mains de Dieter Quester et de Boy Hayje a abandonné.
Au Mans, en juin, la Lola n°68, engagée sous la bannière de BF Goodrich Company, s'est hissée sur la première marche du podium de la catégorie C2, avec les Américains John Morton et John O'Steen et le Japonais Yoshami Katayama derrière le volant, tandis que la voiture n°67 terminait au troisième rang grâce à aux Américains Jim Busby et Rick Knoop et au Néerlandais Boy Hayje.
Les Lola T616 se sont ensuite rendues au Nürburgring et à Fuji avant de... disparaître de la circulation pendant près de 20 ans ! Les anciens pilotes Jim Busby et Rick Knoop les ont finalement dénichées et restaurées, leur permettant ainsi d'avoir une seconde vie dans les courses historiques, notamment à Goodwood.
Les amateurs pourront participer aux enchères samedi 16 août 2014 vers 9 heures, soit 18 heures en France. Les voitures seront adjugées au plus offrant, sachant qu'aucun prix minimum n'a été déterminé.
Cécile Bonardel / ACO

