Vous avez connu un début de saison fructueux avec une victoire à Silverstone (Grande-Bretagne) et une 2e place à Imola (Italie) en European Le Mans Series…
« C’est un bon début, en effet. Plus particulièrement pour moi, après une année où je n’ai rien pu faire (suite à un imbroglio avec Sauber en Formule 1 qui l’a empêché de disputer la saison 2015, ndlr). Je dois avouer que cela a une saveur spéciale. C’est bon de regagner ! Nous avions bien préparé cette course avec mes deux coéquipiers et l’ensemble de l’équipe G-Drive Racing. La voiture roule vraiment très bien. C’est bon d’engranger une victoire et un bon résultat, cela nous place en tête du championnat avant les 24 Heures du Mans. »
Il s’agit de votre première expérience en Endurance. Comment vous sentez vous dans cette voiture ?
«Je me sens fort maintenant. C’est vrai qu’au début cela m’a demandé un peu de temps pour comprendre car la façon de piloter ces autos est un peu différente de ce que j’ai pu connaitre par le passé. Même chose pour les pneus. Venant de la monoplace, cela m’a demandé un petit temps d’adaptation. J’ai dû aussi apprendre à partager la voiture avec deux coéquipiers. Ce fut un peu dur au départ mais, maintenant, je m’y suis bien habitué. »
En termes de plaisir de pilotage, comment placez-vous cette Gibson 015S en comparaison avec ce que vous avez piloté auparavant ?
«C’est une voiture avec laquelle on peut s’amuser, une voiture que l’on peut pousser dans ses retranchements. Comme je l’ai précisé, la façon de piloter ces voitures est différente de ce que j'ai connu avant. et je dois dire que j’apprécié beaucoup les courses d’endurance et ce genre d'autos. »
Nous sommes à quelques jours des 24 Heures du Mans (18 et 19 juin). Comment avez-vous préparé cette course ?
« Cet hiver, j'ai appelé un des mes bons amis, Nicolas Hülkenberg (qui a gagné les 24 Heures du Mans l’an dernier au volant de la Porsche 919 Hybrid n°19, ndlr). Je lui ai demandé comment aborder cette course. Il m’a répondu : « Vas y, tu sais que tu vas avoir à piloter de nuit, de jour, à prendre soin de la voiture, de l’équipe et de tes coéquipiers. Tu devras ramener la voiture sans faire une seule erreur et tu verras bien où tu te trouves à la fin de la course. Mais garde en tête que la chose la plus importante est de t’amuser. »
Cette voiture a gagné en 2014 sa catégorie LM P2. Quelles sont vos attentes pour cette année ?
«Notre but est de l'emporter bien sûr. L’équipe a gagné en 2014 et terminé 2e l’an dernier. Il est important pour nous de faire un bon résultat, nous avons une belle opportunité qui s’offre à nous de gagner Le Mans. Il est aussi intéressant de savoir où nous nous situons. »
Vous arrivez de la Formule 1. En quoi le paddock Endurance est-il si différent de celui de F1 ?
«Ce sont deux mondes vraiment distincts, il est vrai. La Formule 1, c'est bien mais c'est un espace fermé. Personne ne peut y entrer. En Endurance, c’est beaucoup plus ouvert, bien plus relax. Les fans peuvent venir à l’intérieur du paddock, approcher les voitures et rencontrer les pilotes. Il est facile de discuter avec les autres équipes, mêmes les écuries "usine". C’est vrai que je connais beaucoup de pilotes car j’ai couru contre eux par le passé. C’est vraiment super d’être ici.»
PHOTO : STAVELOT (PROVINCE DE LIEGE, BELGIQUE), CIRCUIT DE SPA-FRANCORCHAMPS, FIA WEC, 6 HEURES DE SPA-FRANCORCHAMPS WEC, SAMEDI 7 MAI 2016, SESSION AUTOGRPAHES. Giedo Van Der Garde, ancien pilote F1, sera un des nombreux débutants cette année aux 24 Heures du Mans.