Photo : Frédéric Gaudin - ACO/Nikon
14/24 – Mardi 14 décembre – Alesi-Fisichella
Lorsque leur association au volant d’une Ferrari F430 fut officialisée le 3 février 2010, nombre d’observateurs doutèrent de la réelle motivation des deux anciennes gloires de la F1.
Pour le premier rendez-vous de l’année 2010, au Paul Ricard, les célébrités sont attendues dans les paddocks par les fans… Et sur la piste par leurs adversaires. Cumulant 432 Grand Prix en Formule 1 à eux deux, Giancarlo Fisichella et Jean Alesi n’en demeurent pas moins néophytes en endurance. En élèves attentifs, ils suivent à la lettre les conseils prodigués par leur professeur : Toni Vilander. « Derrière ses allures ''d’Iceman'' se cache un caractère sociable et attentif, explique l’Avignonnais. Pour Giancarlo et moi, c’est une aide précieuse car il connaît parfaitement la Ferrari F430. Et il n’est pas avare en conseils. »
La paire apprend vite ! Les sociétaires de l’équipe AF Corse terminent troisièmes au Castellet, puis récidivent à Spa-Francorchamps. Le 6 juin, ils débarquent au Mans en héros. « J’ai couru dans plusieurs disciplines au cours de ma carrière de pilote, mais même au Grand Prix d’Italie je n’ai jamais rencontré une telle ferveur populaire », affirme Jean Alesi au pesage.
Partis cinquièmes, Alesi-Fisichella-Vilander remontent progressivement dans la hiérarchie et pointent deuxièmes aux trois quarts de la course. Mais le dimanche matin, une plaquette de frein défaillante envoie Fisichella dans l’échappatoire d’Indianapolis. L’Italien en est quitte pour une bonne frayeur et perd vingt minutes dans l’opération. Le podium s’envole mais qu’importe, les anciens de la F1 ont prouvé qu’ils n’étaient pas venus pour amuser la galerie.
La suite en 2011 ? « J’aimerais beaucoup, mais je travaille sur un gros projet et je ne sais pas si je serais en mesure de revenir l’année prochaine » nous a récemment confié Alesi.
Julien Hergault
Photo : LE MANS, 24 HEURES DU MANS, 10 JUIN 2010. « Je savais que l’apprentissage de cette discipline serait difficile, mais c’est au Mans que j’ai vraiment pris conscience du niveau de la compétition. » (Giancarlo Fisichella)