Alpine, les 24 Heures du Mans d’un centenaire à l’autre
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Alpine, les 24 Heures du Mans d’un centenaire à l’autre

CENTENAIRE DES 24 HEURES - UNE HISTOIRE DE MARQUES ⎮ En 2022, Alpine a célébré le centenaire de son fondateur Jean Rédélé (1922-2007). Cet héritage immense a marqué les années 1960 et est brillamment réinventé depuis maintenant dix ans par Signatech Alpine, en attendant d’en savoir plus sur les projets de la marque en vue du centenaire des 24 Heures du Mans.

Selon Philippe Sinault, qui défend aujourd’hui les couleurs bleu de France de la marque en endurance, « Alpine, c’est une manière de faire les choses différemment, notamment aux 24 Heures du Mans, en une forme de frugalité ingénieuse,  pour reprendre une expression de Jean Rédélé, notamment face à des constructeurs disposant de plus de moyens ». Fondateur de la marque en 1955, Jean Rédélé (1922-2007) la baptise Alpine en référence aux routes sinueuses des Alpes, l’un de ses terrains de prédilection en tant que pilote. Cette légende française s’est bâtie à la fois en rallye avec la fameuse A110 – dite « Berlinette » – pendant les années 1970 et aux 24 Heures du Mans dans la décennie précédente.

1963-1969 : les premiers sommets

Les débuts de la marque Après un premier drapeau à damier en 1964, avec la 17e place et Roger de Lageneste/Henry Morrogh et la 20e de Roger Masson/Teodoro Zeccoli, Alpine entre dans le top 10 sarthois en 1966. La première apparition de l’A210 est une réussite, grâce à Leo Cella/Henri Grandire (9e), Jacques Cheinisse/Roger de Lageneste (11e), Robert Bouharde/Guy Verrier (12e) et Mauro Bianchi/Jean Vinatier (13e).

Dans les années qui suivent, Alpine conforte sa présence dans les dix premiers : 9e (Henri Grandsire/José Rosinski) et 10e (André de Cortanze/Alain Le Guellec) en 1967, 8e (André de Cortanze/Jean Vinatier), 9e (Alain le Guellec/Alain Serpaggi) et 10e (Jean-Luc Thérier/Bernard Tramont) en 1968. De sa première apparition en 1963 à 1969, Alpine cumule six victoires de catégorie et classe seize voitures aux 24 Heures du Mans.

Ce principe de « frugalité ingénieuse », subtile combinaison de simplicité, de fiabilité et de régularité, va se perpétuer dans les années 2010 et 2020.

2013-2020 : les nouveaux sommets

Le retour du bleu de France d’Alpine en endurance est initié tout d’abord en catégorie LMP2 par l’ancien pilote Carlos Tavares, à l’époque Directeur délégué aux opérations de Renault, parti depuis chez Peugeot : « cet esprit de David contre Goliath a toujours été celui d’Alpine et de Jean Rédélé, le fondateur de la marque en 1955, qui avait su percevoir le potentiel de la Renault 4 CV en la développant pour la compétition. » Il confie ce programme à Philippe Sinault, dont l’écurie prend le nom de Signatech Alpine.

Les résultats en piste ne se font pas attendre. En European Le Mans Series, Signatech Alpine remporte deux titres consécutifs des équipes et pilotes en European Le Mans Series en 2013 et 2014. Cette dernière année, l’écurie française monte sur la troisième marche du podium LMP2 aux 24 Heures du Mans, avec également un top 10 au classement général (7e).

En 2015, Signatech Alpine passe en Championnat du monde d’Endurance FIA, avec dès cette première saison une victoire LMP2 à Shanghai et s’impose très rapidement comme l’une des référence de cette catégorie. De 2016 à 2020, les prototypes bleus A460 puis A470 signe trois victoires au Mans (2016, 2018, 2019) dont deux top 5 au classement général (5e en 2016 et 2019) et deux titres (2016 et la Super Saison 2018-2019), avec un cumul de huit victoires.

2021-2022 : le sommet de l’Hypercar

En 2021, Alpine fait son entrée en Hypercar, qui succède en tant que nouvelle catégorie reine aux prototypes LMP1, en point d’orgue son premier podium au général aux 24 Heures du Mans, avec la troisième place de Nicolas Lapierre, André Negrao et Matthieu Vaxivière.

En mars 2022, Alpine est devenu le premier constructeur français vainqueur au classement général en Championnat du monde d’Endurance FIA, deux mois et demi avant de célébrer les 28 et 29 mai le centenaire de Jean Rédélé à Dieppe, le fief normand historique de la marque. « Cette célébration donne beaucoup de sens à ce que nous faisons. Elle nous permet de prendre conscience de l’histoire et de réaliser que nous en sommes aujourd’hui le porte-drapeau », indique Philippe Sinault. Signatech Alpine a encore porté haut les couleurs de la marque cette année : avec deux victoires (Sebring et Monza), le trio Lapierre/Negrao/Vaxivière a disputé jusqu’à la dernière course de la saison à Bahreïn le titre mondial des pilotes d’endurance à la Toyota de Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa.

La renaissance d’Alpine s’est accompagnée sur route de l’apparition en 2017 d’une nouvelle mouture de la mythique A110 et aussi, lors du Mondial de l’Automobile de Paris 2022, de la présentation du concept Alpenglow. Servira-t-elle de base à la future Hypercar d’Alpine attendue en 2024 ? Et qu’en sera-t-il d’une éventuelle présence en catégorie LMP2 en 2023, qui marquera à la fois le centenaire des 24 Heures et le 60e anniversaire de la première apparition sarthoise de la marque au A fléché ? En guise de réponse, Philippe Sinault affiche sourire et regard malicieux : « en tout cas, comptez sur nous pour faire quelque chose d’original l’année prochaine ! »

PHOTOS : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS - DE HAUT EN BAS (D.R. / ARCHIVES ACO) : l'Alpine A480 aux 24 Heures du Mans 2022 ; en 1968, André de Cortanze et Jean Vinatier emmènent un tir groupé de quatre Alpine, de la huitième à la onzième place ; le drapeau à damier des 24 Heures 2019, pour une troisième victoire en catégorie LMP2 en quatre éditions ; l'arrivée d'Alpine en catégorie Hypercar s'est accompagnée d'une parade en lever de rideau des 24 Heures du Mans 2021, les Alpine Hypercar et Formule 1 sont encadrées par la version actuelle de la mythique routière A110.

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