Benoît Tréluyer « Made in Japan » !
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Benoît Tréluyer « Made in Japan » !

Que fait Benoît Tréluyer lorsqu’il n’est pas en train de gagner une fabuleuse édition 2011 des 24 Heures du Mans au volant de son Audi R18 TDI ? Il dispute le championnat japonais Super GT sur Nissan, dont la quatrième manche s’est déroulée à Sugo le 31 juillet dernier.

Disputée dans la Préfecture de Miyagi, fortement touchée par le séisme ayant causé la catastrophe nucléaire que l’on sait, cette manche revêtait un intérêt particulier pour le petit monde du Super GT. Tout proche de la ville meurtrie de Sendai, le circuit de Sugo aura, l’espace d’un week-end, été le symbole de ce Japon qui jamais ne baisse les bras. Si les stigmates de la catastrophe sont encore présents, la vie a repris son cours comme ne manquait pas de le constater Benoît Tréluyer : « Il y a eu un gros travail de fait. Beaucoup de choses ont été rétablies. Cela fait vraiment plaisir de constater que les gens ont le moral ! »

Du moral, il en fallut également pour affronter les trombes d’eau qui s’abattirent sur la région de Miyagi en fin de semaine. « Nous nous attendions à des températures plus élevées et comme il faut choisir les gommes un mois avant… En course, nous n’étions pas trop mal mais les pneus se rechargeaient en gomme en fin de relais, indique Benoît Tréluyer. Ils ne montaient pas en pression ! J’ai informé le stand avant mon arrêt, qui a rectifié le tir pour mon équipier Satoshi Motoyama, mais nous n’étions pas dans la bonne fenêtre de température ! Nous savions que cela allait être dur, et nous voulions également tester quelque chose en vue de la prochaine course de Suzuka, qui aura lieu le 21 août. Je suis remonté de la 13e place de grille à la 6e bien que j'aie été en délicatesse avec mes pneus, comme tous les possesseurs de Bridgestone. Quand j’ai passé le relais à Satoshi, il y a eu un problème lors du changement de pneus et nous avons perdu quatre secondes. Pire, il est resté bloqué sur la voie des stands - très étroite à Sugo - derrière une GT300 arrêtée et il est revenu dernier en piste. »

Si Motoyama était en mesure de remonter, il était confronté au même problème que Tréluyer : les pneus ne montaient pas en pression et la voiture glissait énormément. « On finit à la 12e place sans marquer de points, constate le Français. Nous sommes 3e du classement provisoire. Cela va être serré au championnat ! Nous allons changer de moteur pour la prochaine course – on a droit à trois changements sur la saison. Nous avons fait des tests à Suzuka la semaine dernière qui se sont très bien passés. On est assez optimiste pour le reste de la saison ! »

Signalons également qu’à Sugo, Benoît Tréluyer a retrouvé son coéquipier des 24 Heures du Mans 2011 André Lotterer. Engagé sur une Lexus, ce dernier a terminé huitième, associé à Kazuki Nakajima. Il est précédé à la septième place par une autre Lexus pilotée notamment par Seiji Ara, également vainqueur en Sarthe en 2004 avec Dindo Capello et Tom Kristensen.

Jean-Philippe Doret
(D’après informations presse Benoît Tréluyer)

Photo : LE MANS (SARTHE), CENTRE VILLE, PARADE DES PILOTES DES 24 HEURES, 10 JUIN 2011. Benoît Tréluyer reçoit le trophée remis à l'auteur de la pole position. Deux jours plus tard, il remportera la course avec André Lotterer et Marcel Fässler.

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