Bruno Senna (Ligier) : "Je me sens bien en endurance"
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Bruno Senna (Ligier) : "Je me sens bien en endurance"

Cette année, Bruno Senna a participé pour la quatrième fois de sa carrière aux 24 Heures du Mans. Le Brésilien est revenu sur ses différentes expériences et livre ses sentiments sur l’endurance, une discipine en plein essor…

Vous avez disputé vos premières 24 Heures du Mans en 2009 au volant d’une LM P1 (Oreca 01-AIM avec Tiago Monteiro et Stéphane Ortelli). Que gardez-vous en tête de cette première expérience ?

« Je n’étais pas assez préparé mentalement pour cette course. Nous avons eu un accident en début d'épreuve et, à partir de ce moment là, la voiture n’a plus jamais été pareille. Si je revivais ces moments avec mon état d'esprit d’aujourd’hui, je serais bien plus relax. Nous avons lutté au niveau vitesse avec la voiture sœur (la n°11 d'Olivier Panis, Soheil Ayari et Nicolas Lapierre, ndlr). Nous avons poussé fort mais, en même temps, j’ai détruit les pneus. C’est la marque des pilotes inexpérimentés. Maintenant, je ferais différemment. Nous avons dû abandonner en début de nuit suite à une sortie de piste. L’équipe a préféré ne pas réparer la voiture pour ainsi garder des pièces de secours pour la n°11, qui faisait une superbe course. Ils ont eu bien raison, elle a terminé 5e au classement général, ce qui était un résultat fantastique pour Oreca. »

Vous avez ensuite passé deux saisons au sein d’Aston Martin Racing. Quel souvenir avez-vous de cette période?

« Ce furent deux superbes années. Les Aston Martin Vantage sont des voitures tellement compétitives… En 2013 (avec Frédéric Makowiecki et Rob Bell, ndlr), nous étions en tête à cinq heures de la fin de la course avec deux minutes d’avance, mais, malheureusement, nous avons eu un accident. L’année suivante (avec Darren Turner et Stefan Mücke, ndlr), nous étions de nouveau en tête à quelques heures de l’arrivée et je me battais avec Gianmaria (Bruni sur la Ferrari F458 Italia AF Corse victorieuse, ndlr). C'était une superbe bataille, mais nous avons perdu 30 minutes dans les stands pour changer la pompe de la direction assistée. Ce fut vraiment difficile à vivre  : vous savez que vous pouvez décrocher un bon résultat, un podium, voire mieux et vous êtes stoppé dans votre élan par un souci mécanique ! J’ai pourtant terminé Le Mans cette année-là, tout comme en 2016, certes pas à la place que j’aurais voulu, mais cela fait deux fois de suite que je me bats pour la victoire de catégorie. Ne pas gagner est assez frustrant, j’avoue. »

Comment vous sentez-vous en endurance, vous qui avez passé pas mal de temps en monoplace, en Formule 1 plus particulièrement (46 Grands Prix au total) ?

« Je m’y sens très bien. Les courses sont superbes, ce sont désormais de vrais sprints car on doit tout le temps être à fond. Nous n’économisons pas du tout nos pneus, nous sommes constamment à l'attaque et la compétition est de plus en plus féroce. Cette année, le niveau est tellement relevé que c’est certainement le plateau le plus compétitif de toute l’histoire des LM P2. Beaucoup de pilotes qui ne sont pas dans cette catégorie, s’y intéressent et souhaitent y arriver l’année prochaine ou dans les saisons à venir. Même quelqu’un comme Alexander Wurz dit qu’il serait intéressé par la catégorie LM P2, surtout avec le gain de puissance que nous aurons à partir de 2017 (100 chevaux, ndlr) ! »

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