En 1993, Christophe Bouchut débutait victorieusement aux 24 Heures du Mans en imposant la Peugeot 905 qu’il partageait avec Geoff Brabham et Eric Hélary.  Vingt ans plus tard, c’est une victoire de classe (LM P2) qu’il ambitionne avec Lotus.

Que reste-t-il de votre première participation en 1993 ?
Christophe Bouchut, pilote de la Lotus T128 n°31 : Un souvenir formidable. Avec Peugeot, nous avions préparé la course de manière exemplaire. J’avais participé à six simulations de 24 heures. J’ai eu la chance de gagner dès ma première participation, mais j’avais pleinement conscience du caractère exceptionnel de cette victoire. Quand j’avais pris la tête à minuit, je savais qu’il fallait continuer de rouler à fond sans faire de faute parce qu’une telle opportunité ne se représenterait peut-être jamais.

En 20 ans, vous avez connu le meilleur, et le pire aussi en 1999…
En prenant de l’âge, j’essaye de positiver toutes mes expériences, bonnes ou mauvaises. La Mercedes CLR était une excellente voiture, peut-être la meilleure qu’il m’ait été donné de piloter. Hélas, elle avait ce défaut qui la faisait décoller quand elle était déventée par une autre voiture. C’est dommage, je pense que nous pouvions gagner la course.

Du haut de votre expérience, quels conseils donnez-vous à vos jeunes équipiers ?
Je n’ai pas de conseils à donner. J’ai gagné en 93 sans avoir aucune expérience du Mans. Aujourd’hui, c’est très différent de l’époque de mes débuts. On peut attaquer à fond tout le temps sans abimer la voiture. Avant, les pilotes d’expérience étaient très recherchés par les grands constructeurs. Maintenant, ce sont les très jeunes pilotes qui sont sollicités… Dommage pour moi !

Avec Lotus, vous disposez tout de même d’un bon volant cette année !
Oui d’un très bon volant. Nous pouvons créer la surprise en faisant la pole position dans la classe LM P2. Je pense même que nous pouvons gagner bien que l’objectif affiché soit simplement de finir la course…

Julien HERGAULT / ACO

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