Des frères Wright à l'espace : les 24 Heures du Mans en orbite
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Des frères Wright à l'espace : les 24 Heures du Mans en orbite

CENTENAIRE DES 24 HEURES – LE MANS, L’EXCEPTION ⎮ Depuis leur création en 1923, les 24 Heures du Mans n’ont cessé de passionner. Il en est de même d’un autre domaine, encore plus fascinant : la conquête spatiale. La cité mancelle a ainsi eu l’honneur d’accueillir trois astronautes qui ont donné le départ du double tour d’horloge sarthois.

Le sport automobile partage de nombreuses similitudes avec la conquête spatiale, tout comme les voitures avec les fusées et autres navettes spatiales. L’optimisation de l’espace dans le cockpit ainsi que du poids de l’engin, qu’il soit spatial ou terrestre, sont en effet des éléments clé de la stratégie.

Un autre point commun est la liaison radio avec les ingénieurs, que l’on soit pilote ou astronaute. La plupart des pilotes des 24 Heures du Mans et les astronautes ont également, pour la plupart, un sens du courage développé et un goût du risque à toute épreuve. Leur préparation physique et mentale se doit en outre d’être méticuleuse, qu’il s’agisse de prendre le départ de l’une des plus grandes courses automobiles au monde ou de s’envoler pour une mission spatiale.

2008 ou les « nouveaux frères Wright »

Parmi les départs mythiques des 24 Heures du Mans, celui de l’édition 2008 restera dans les annales car donné entre ciel et terre, un moment jusqu’alors inédit.

Pour célébrer le centenaire du premier vol d’un avion en Europe par les frères Wilbur et Orville Wright, qui avait eu lieu sur les Hunaudières, une copie de l’avion (un Flyer 1908) a roulé sur la ligne droite des stands en amont du départ de la course. A son bord, Jean-Loup Chrétien, premier Français dans l’espace, l’américain Mark Brown, qui participa à deux vols spatiaux en 1989 puis 1991 à bord des navettes Columbia et Discovery, et le russe Vladimir Titov, qui a effectué au cours de sa carrière quatre vols spatiaux en 1983 (Soyouz T-8), 1987 (Soyouz TM4), 1995 (Discovery) et 1997 (Atlantis). Une fois sur la ligne de départ, le drapeau français donnant le coup d'envoi de cette 76e édition est agité en simultané par Sergeï Volkov et Oleg Kononenko depuis la Station Spatiale Internationale, orbitant à quelques 400 kilomètres au-dessus du circuit (Par ordre d’apparition dans l’histoire aérospatiale, les Russes sont usuellement dénommés cosmonautes, les Américains astronautes et les Français spationautes ndlr).

Trois semaines plus tard, un légendaire astronaute a aussi foulé le sol manceau et donné le départ de la quatrième édition de Le Mans Classic : l’américain Buzz Aldrin, qui a marché sur la lune en juillet 1969 aux côtés de Neil Armstrong.

Un autre spationaute français, bien connu du grand public, a marqué l’histoire et les esprits aux 24 Heures du Mans. Durant sa mission de six mois (de novembre 2016 à juin 2017) dans l’espace et dans la Station Spatiale Internationale, Thomas Pesquet a diffusé un cliché de la ville du Mans et du circuit des 24 Heures. Un instantané à retrouver dans son ouvrage Terre(s) depuis l’espace, la planète s’offre en spectacle.

Thomas Pesquet et Richard Strauss, une « odyssée spatiale » des 24 Heures

Puis, de retour de sa mission en juin 2017, il n’a pu assister au départ de la 85e édition des 24 Heures du Mans car retenu au centre européen des astronautes pour ses obligations post-mission. Thomas Pesquet a tout de même adressé un message vidéo, diffusé sur les réseaux sociaux, à l’attention du public et des pilotes prenant le départ de la course. Dans ce message, il confie : « Il y a quelques semaines, alors que j'étais encore dans l'espace, j'ai aperçu le circuit du Mans depuis le hublot. J'ai tout de suite saisi mon appareil photo et j'ai fait passer le cliché sur les réseaux sociaux ».

Il ajoute ensuite et rappelle son engagement et son attachement à la protection de l’environnement et de notre planète, tout en soulignant l’importance des 24 Heures du Mans en tant que laboratoire technologique : « un peu comme la station spatiale, les 24 Heures du Mans sont le laboratoire de monsieur tout le monde. Nous aussi dans l'espace, on teste des tas de choses pour trouver des solutions aux problèmes terrestres et améliorer la vie des citoyens. Aujourd'hui, je vois que le nouveau règlement des 24 Heures va encore plus loin, en imposant plus de 40 % la réduction de consommation d'énergies fossiles. On vise la performance tout en réduisant le recours aux énergies fossiles et aux émissions de gaz toxiques. »

Mais l’histoire entre l’espace et les 24 Heures du Mans ne s’arrête pas là. Saviez-vous que la musique qui retentit lors du départ de la course, Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, est aussi l’un des principaux thèmes musicaux du film de Stanley Kubrick 2001 l’odyssée de l’espace ?

Pour leur Centenaire, les 24 Heures du Mans seront propulsées en orbite par leur ampleur et leur caractère exceptionnel, avec la présence des toutes nouvelles Hypercars et de nombreux constructeurs. Aurons-nous la chance cette année de voir quelques astronautes présents sur le circuit ? Pour le savoir, rendez-vous les 10 et 11 juin prochains !

PHOTO :  LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS 2008 - DE HAUT EN BAS (D.R. / ARCHIVES ACO) : Une image qui prépare la réunion des pionniers de l'aviation et de l'aventure de l'espace : lors des cérémonies d'avant-course, trois astronautres vont prendre les commandes d'une réplique de l'avion des frères Wright sur la ligne droite des stands ; ci-dessus, l'Agence Spatiale Européenne (ESA) aux 24 Heures du Mans a aussi été représentée par un partenariat avec l'équipe d'Henri Pescarolo pendant les années 2000.

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