24h Le Mans
La seconde course de Porsche Sprint Challenge France ainsi que la première confrontation (sur deux) du Ford Mustang Challenge ont animé la piste ce matin, avant que le public ne soit invité à s’emparer de la piste – à pied, à vélo, à trottinette ou en rollers – comme le veut désormais la tradition.
La deuxième course du Porsche Sprint Challenge, longue de 45 minutes, se déroulait sous un temps magnifique. Cette fois, c’est Enzo Joulié (Porsche 911 type 992 GT3 Cup #97 Martinet by Almeras) qui avait réalisé la pole position dans la deuxième séance qualificative, disputée hier mais qui déterminait les positions de départ d’aujourd’hui. En deuxième place, sur la grille, figurait le redoutable Victor Blugeon (Porsche #74 ABM), vainqueur hier, suivi de Karl Vandewoestine (Porsche #45 2B Autosport).
Dès le départ, Victor Blugeon faisait parler la poudre et s’emparait de la première place. Toutefois, les concurrents n’avaient pas encore bouclé le premier tour qu’une safety car faisait déjà son apparition pour un incident dans la chicane Dunlop. À la relance, si Blugeon conservait l’avantage sur Enzo Joulié, tout restait possible, d’autant que Sylvain Noël (Porsche #111 Racing Technology), engagé aux 24 Heures du Mans 2001, était aussi dans le coup. Dans une bataille enragée, au fil des tours, Blugeon creusait l’écart.
Comme prévu, Victor Blugeon s’imposait avec plus de six secondes d’avance devant Karl Vandewoestine et Enzo Joulié. Le vainqueur augmente encore son avance au championnat, tout comme Lucas Glinche (Porsche GT4 RS Clubsport #72 Glinche Racing), qui a mené toutes les séances depuis le début de la semaine en catégorie GT4 RS.
Cameron McLeod (#92, Ryan McLeod Racing Cars) avait l’avantage d’être le premier du peloton des 39 Mustang Dark Horse R à la présentation du drapeau vert pour les 45 minutes de la première course. Il tenait ce rang, sans se faire déborder par Sam Paley (#26, Paley Motorsport). Les deux pilotes essayaient de construire une marge sur leurs opposants, mais, derrière, la riposte s’organisait. Marco Signoretti et Matt Nicoll-Jones (#97 et #62 de l’équipe Academy Motorsport), travaillent de concert, usant du « bump drafting » pour se donner l’aspiration et aller chercher la meilleure vitesse de pointe possible dans les Hunaudières.
Après 15 minutes d’épreuve, à l’entame du quatrième tour, les écarts commençaient à être marqués devant : Cameron McLeod s’offrait quatre secondes pleines d’avance sur Sam Paley. Au niveau de la 8e place, les rangs étaient plus serrés : Alex Bachoura (Spark Performance #33) devant Robert Noaker (#13 Robert Noaker Racing) et Nathan Vanspringel (#95 TeamFloral). Rapidement, Robert Noaker prenait le meilleur et cassait cette file indienne. Régulièrement le plus rapide aux essais, il avait vu ses temps annulés pour non-conformité (hauteur du splitter trop basse). Parti 39ᵉ, il menait une croisade impressionnante : 19ᵉ après un tour, 13ᵉ après trois boucles, 8ᵉ à l’entame du 5e passage ! Sa cavalcade se terminait finalement au 6ᵉ rang.
Derrière Cameron McLeod intouchable et bientôt vainqueur puis Sam Paley, Marco Signoretti et Matt Nicoll-Jones – pourtant équipiers – s’expliquaient pour la dernière marche du podium. Le dernier nommé se portait à la hauteur de son compagnon de route avant Indianapolis pour passer, avec autorité. Un coup de maître dans l’un des endroits les plus rapides du circuit. Suffisant ? Non ! Signoretti ne se laissait pas faire et les virages roue dans roue, pare-chocs contre pare-chocs, s’enchaînaient. Le tout à un excellent rythme, avec des temps au tour plus rapides que le leader. L’explication finale n’allait pas avoir lieu entre les deux pilotes, un drapeau rouge venant mettre fin prématurément à la course. C’était David Wall (#38 Wall Racing) qui sortait au virage du Karting. McLeod s’imposait devant Paley et Signoretti.
Signalons la 19ᵉ place de Jim Farley, le président-directeur général de Ford, venu en personne goûter au bonheur de rouler en Mustang sur le grand circuit des 24 Heures du Mans.
