Giancarlo Fisichella : « Ça va être les 24 Heures les plus difficiles depuis longtemps ! »
Animateur de la catégorie GTE depuis dix ans, pilier de AF Corse, l’ex-vainqueur de Grands Prix d’apprête à vivre sa 11e édition des 24 Heures. Potentiellement ses plus difficiles.
Il parle du dernier Grand Prix au Mugello, explique avoir trépigné devant sa télévision lors de la victoire de Pierre Gasly à Monza, blâme la domination des Mercedes, se dit triste pour la Scuderia Ferrari : Giancarlo Fisichella vibre toujours dès qu’il entend le mot F1 où il a réussi ses plus beaux exploits sportifs. Il s’emballe, gesticule, mais ne manifeste pas la moindre nostalgie. Fisico est un tifoso. Comme Jean Alesi qui fut son équipier chez AF Corse en 2010 lors de sa toute première saison en GT. C’était en 2010.
« Ça fait dix ans, et je ne les ai pas vus passer, sourit-il, moins démonstratif mais tout aussi passionné. Dix ans de pur plaisir. C’est la catégorie que j’ai choisie après la F1. Je me souviens que ça n'a pas été facile, au début. J’ai dû adapter mon pilotage, entrer plus tôt dans les virages, me ruer sur les vibreurs - autant de choses proscrites en monoplace. Ça m’a pris une saison pour me sentir vraiment à l’aise. » Puis les victoires se sont accumulées, en WEC, en ELMS et aux 24 Heures du Mans par deux fois (2012/2014) avec Gianmaria Bruni et Toni Vilander, faisant de lui un pilier de la discipline de la structure italienne.
« L’atmosphère est fantastique, au sein du team et dans le paddock, se réjouit-il. C’est très compétitif, mais bien plus relax qu’en F1. C’est une autre vie, plus facile. Au fil des saisons, mon rôle a aussi évolué au sein d'AF Corse. Depuis 2018, je roule avec des gentlemen-drivers. Je passe plus de temps avec eux devant le computer, dans les briefings. On regarde ce qui peut être corrigé, où ils peuvent s’améliorer. C’est une part nouvelle de mon travail que j’apprécie de plus en plus. On travaille vraiment ensemble. »
"Le Mans est un monstre, tantôt amical tantôt féroce !"
Giancarlo Fisichella
Dimanche le natif de Rome, prendra part à ses 11e 24 Heures, une épreuve qui pour lui garde encore sa part de mystère. « Le Mans est un monstre, tantôt amical tantôt féroce. Il y a tellement de paramètres qui entrent en compte qu’il n’y a pas deux éditions semblables selon la météo, les conditions de piste, etc. Certaines fois, on a droit à vingt-quatre heures de tours de qualifications, d'autres c’est la stratégie qui prend le dessus. C’est plus ou moins compliqué selon les années, mais ça reste quoi qu’il advienne une course très difficile physiquement et mentalement. » Et cette année ne devrait pas déroger à la règle…
« La nuit plus longue, prédit-il, va avoir un impact accru en LMGTE AM à cause du fait que les pilotes « Bronze » sont moins aguerris. Je pense qu’avec Fransceco (Castellacci) nous allons être un peu plus sollicités durant la nuit. Il faut être très constant durant les relais nocturnes, ne pas se relâcher, garder sa concentration. C’est assez éprouvant. Ça va être les 24 Heures les plus dures depuis longtemps ! » Ce qui ne m’empêche pas de rêver de victoire après avoir pris la 2e place de la catégorie en 2018. « Le niveau s’est élevé en deux ans parmi les gentlemen-drivers, note-t-il. Certains « Bronze » me donnent même l’impression d’être des pro… Mais bon, comme toujours, il va falloir garder les pieds sur terre, faire sa course et, surtout, ne pas commettre d’erreur. »
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