Élisez le circuit des 24 Heures du Mans monument préféré des Français 2024
Le circuit des 24 Heures du Mans est en lice pour devenir le monument préféré des Français 2024. Les votes sont ouverts jusqu’au 24 mai 2024 23 h 59.
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Les paupières des spectateurs deviennent lourdes, certains valeureux s’endorment bercés par le doux son des moteurs. Alors que l’obscurité laisse place aux nuages grisonnants, même les plus aguerris doivent, eux aussi, lutter pour rester vigilants. Côté piste, ce n’est pas si différent.
À 8 heures du matin, Ferrari conserve la main après les déboires de Peugeot. Toyota reste au contact et espère bénéficier de la grâce du Mans.
Sur la Toyota GR010 Hybrid #8, Sébastien Buemi enchaîne les tours rapides sans relâche, bien plus vite que James Calado sur la Ferrari 499P #51. La seule Toyota encore en action passe devant, mais Ferrari AF Corse ne l’entend pas de cette oreille. Antonio Giovinazzi, désormais au volant de l’Italienne, reprend du terrain. La grande bataille continue ; sept secondes séparent les deux géants lorsque les deux voitures sortent des stands pour leur 16e arrêt. L’évolution des écarts est à surveiller avec la plus grande attention.
Cadillac Racing, avec la V-Series.R #2, est toujours dans le coup à moins d’un tour de la Toyota de tête. L’action s’est calmée, certes, mais les équipes continuent de pousser tant l’issue de la course est incertaine. Après la Porsche 963 #75 et la Toyota #7, une autre Hypercar quitte la danse : la Vanwall Vandervell 680 #4 du Floyd Vanwall Racing Team est en proie à une casse moteur au virage Porsche. Une épaisse fumée s’échappe du capot et Tristan Vautier, alors au volant, quitte son baquet : pas de doute, c’est l’abandon.
Devant, la Ferrari #51 se rapproche inexorablement de la Toyota #8. Lors du 19e ravitaillement, la machine frappée du Cavallino Rampante reprend son bien. La Japonaise doit changer de capot, ce qui coûte de précieuses secondes à l’équipe. L’Italienne, sortie de la voie des stands quelques mètres devant, s’échappe peu à peu mais sans pouvoir creuser un écart qui lui permettrait d’aborder la fin d’épreuve sereinement.
Comme d’habitude, les écarts restent extrêmement serrés en LMP2 ; quatre prototypes se tiennent en un tour. Au vu du niveau de compétition, la moindre erreur peut anéantir les chances de victoire. Reshad de Gérus perd l’Oreca 07-Gibson #47 COOL Racing dans les S Porsche alors qu’elle gravitait autour de la cinquième place. Son abandon est confirmé moins d’une heure plus tard.
Au petit matin, d’autres incidents modifient le classement LMP2. L’Oreca #80 AF Corse est victime d’un problème de suspension une fois le jour levé. La voiture, projetée contre le rail dans les S Porsche, est en partie détruite. Ben Barnicoat, le pilote, va bien mais se prend la tête à deux mains ; l’illustration même du défi qu’incarne Le Mans.
On a vu Fabio Scherer boiter avant de s’installer au volant de l’Oreca #34 Inter Europol Competition ; pourtant, il devance le reste de la catégorie. Derrière, les concurrents ne lâchent pas le moindre dixième de seconde. Quatre Oreca 07-Gibson sont dans le même tour.
La dynamique du début de course a changé. La totale domination des Porsche n’est plus, puisque Ferrari s’est largement démarqué pendant la nuit. En fonction des arrêts aux stands, la 911 RSR-19 #85 des Iron Dames est toujours en lutte pour une potentielle victoire historique. La Corvette C8.R #33, elle, est toujours enlisée dans le classement ; un tête-à-queue dans la chicane Dunlop n’aide pas à revenir sur le top 5.
D’autres concurrents se font surprendre – comme la Porsche #88 en perdition à Indianapolis – ou trahir par leur mécanique. L’Aston Martin Vantage AMR #777 D’station Racing, que les mécaniciens avaient entièrement remontée après son incident en essais libres, connaît une panne de batterie à la sortie de Mulsanne. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la course peut s’arrêter.
La Ferrari 488 GTE Evo #57 du Kessel Racing est mieux placée que jamais. Elle dispose désormais d’une avance confortable sur sa plus proche poursuivante, la Porsche #85 des Iron Dames.
La NASCAR est toujours en lice ! Henrick Motorsports est en train de réussir son pari en démontrant la remarquable fiabilité de sa Chevrolet Camaro ZL1. Les conditions plus sèches lui permettent même de retrouver de la vitesse par rapport au plateau LMGTE Am, bien qu’elle soit hors classement car seule dans la catégorie Innovative Car.
1. Ferrari 499P #51 Ferrari AF Corse – Alessandro Pier Guidi / James Calado / Antonio Giovinazzi - 216 tours
2. Toyota GR010 Hybrid #8 Toyota Gazoo Racing – Sébastien Buemi / Brendon Hartley / Ryō Hirakawa - + 12''288
3. Cadillac V-Series.R #2 Cadillac Racing – Earl Bamber / Alex Lynn / Richard Westbrook - + 2'17''503
4. Cadillac V-Series.R #3 Cadillac Racing – Sébastien Bourdais / Renger Van Der Zande / Scott Dixon - à 1 tour
5. Porsche 963 #6 Porsche Penske Motorsport – Kévin Estre / André Lotterer / Laurens Vanthoor - à 1 tour
Le 8 est de longue date le chiffre porte-bonheur de Toyota aux 24 Heures du Mans. En 2018, à huit heures du matin, la Toyota de tête portait ce numéro, sur la route de la première victoire du constructeur japonais après plus de trois décennies d’efforts, avec au volant Fernando Alonso, Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima. Toyota a signé quatre de ses cinq succès consécutifs avec le numéro 8 (2018, 2019, 2020 et 2022), auquel Buemi est toujours fidèle aujourd’hui. Outre Alonso et Nakajima, le pilote suisse a été associé ces cinq dernières années à Brendon Hartley et Ryo Hirakawa, ses coéquipiers pour cette édition du Centenaire.