24h Le Mans
Parallèlement aux duels qui ont opposé Porsche, Lancia, Jaguar, Sauber-Mercedes, Nissan, Toyota ou encore Mazda pour la victoire au classement général, l'ère des prototypes du Groupe C a vu dans la deuxième moitié des années 1980 l'émergence de constructeurs séduits par la catégorie C2, en quelque sorte ancêtre des LM P2 d'aujourd'hui. Parmi eux Tiga, créé par deux anciens pilotes.
Tiga est un acronyme basé sur les noms de ses deux fondateurs, l’Australien Tim Schenken et le Néo-Zélandais Howden Ganley. Respectivement nés en 1943 et 1941, tous deux ont couru en Formule 1 pendant les années 1970, et aussi à quatre reprises aux 24 Heures du Mans.
Schenken a été pilote d’usine Ferrari en prototypes en 1973. En quatre départs, il n'a reçu qu'une seule fois le drapeau à damier, avec la seizième position en 1976. Ganley (quatre participations également) a quant à lui terminé deuxième en 1972, associé à François Cevert au volant d’une Matra MS 670.
Tim Schenken et Howden Ganley ont même été coéquipiers en 1975, mais leur Porsche Carrera RSR est contrainte à l'abandon à la 21e heure sur un problème de boîte de vitesses.
En 1984, les châssis Tiga font leur première apparition mancelle dans la catégorie C2. L’année suivante, Gordon Spice, Ray Bellm et Mark Galvin (Tiga GC85) remportent cette catégorie aux 24 Heures, terminant quatorzièmes du général.
En 1987, Tiga réussit un joli tir groupé dans le top 10, en même temps que son meilleur résultat au classement général, avec la neuvième place de Costas Los-Dudley Wood-Tom Hessert et la dixième de John Sheldon-Ian Harrower-Thorkild Thyrring (troisièmes et quatrièmes en catégorie C2).
A noter que cette même année, Slim Borgudd, pilote suédois et également ancien batteur du groupe ABBA, était engagé au volant d’une Tiga, qui manqua malheureusement sa qualification.
Photo : En 1985, la GC285 de Will Hoy, Nick Nicholson et Paul Smith est le premier châssis Tiga classé aux 24 Heures du Mans (21e).
