Pourquoi un équipage entièrement danois?

"Etant Danois moi-même, je pensais que ce serait sympa d'avoir une écurie 100% danois capable de jouer la gagne pour que les gens puissent situer le Danemark sur une carte. Tom Kristensen s'illustre déjà brillamment dans sa catégorie donc nous voulions faire pareil en GT. C'était notre rêve et nous espérons ainsi pouvoir aider les autres talents danois du sport automobile à trouver des sponsors et des financements. C'est compliqué car il n'y a pas d'usine automobile au Danemark. Si par exemple, une équipe allemande a le choix entre un pilote allemand et un pilote danois, elle va se tourner vers le pilote allemand. Cependant, Le Mans n'a rien d'une promenade de santé. L'Endurance et Le Mans en particulier est de loin la plus grande course que je connaisse : aucun course de Formule 1 ne pourra jamais rivaliser dans mon esprit. La Formule 1 reste ce qu'il y a de mieux, mais c'est tellement difficile d'être proche de l'action, alors qu'ici au Mans, on est beaucoup plus proche du public."

Quelle attention recevez-vous de la part des média au Mans?

"Nous adorons l'attention qui nous est portée et j'espère que cela va payer en accroissant l'intérêt qui pourra être converti en revenu : si un sponsor décide de prendre part à l'opération, il pourra notamment amener ses employés à expérimenter la course de l'intérieur sur des événements similaires. Quand j'étais petit, j'ai toujours considéré Aston Martin comme la voiture la plus sympa. Beaucoup plus tard, j'ai eu la chance de pouvoir m'en acheter une. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de Jac Nelleman (héros danois du sport automobile qui a fait une seule apparition en Formule 1) qui est mon contact danois chez Aston Martin. Il était impliqué dans le programme GT1 d'Aston Martin et il m'a invité à certaines courses alors quand nous avons chercher une solution pour que Christoffer (Nygaard) puisse continuer à courir, il était naturel pour moi de discuter avec Aston Martin. Ils ont aimé l'idée et c'est ainsi que nous sommes devenus une écurie "usine".

Dites-nous en plus sur l'équipe Young Driver...

"Ce serait génial d'avoir quelques sponsors réguliers pour pouvoir passer plus de temps à dénicher et à encourager les nouveaux talents comme Christoffer, puis à les aider tout au long de leur parcours. Christoffer pourrait leur transmettre l'expérience qu'il a acquise au fur et à mesure. C'était aussi l'idée derrière l'écurie Young Driver l'année dernière, mais malheureusement, la crise financière nous a rattrapés et c'est devenu impossible de trouver des sponsors importants. Nous avions alors deux solutions: quitter la scène ou alors je pouvais devenir moi-même le plus gros sponsor et c'est ce que j'ai choisi de faire. Je suis ravi pour ceux qui nous supportent, mais cela ne couvre pas les dépenses. Mon but n'est pas de faire de l'argent, mais d'arriver à l'équilibre pour pouvoir aider des talents, mais aussi prendre du bon temps."

Qu'attendez-vous du Mans en 2013?

"Nous espérons déjà que le temps restera sec, à la fois pour les voitures et pour les fans, mais je dois dire que je suis venu plusieurs fois et même si la météo était épouvantable, les fans étaient fidèles au rendez-vous."

Interview par Lennart Sorth / ACO

Traduction par Cécile Bonardel / ACO

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