Présent depuis le début du programme Toyota en endurance en 2012, Kazuki Nakajima est un des piliers de l’équipe. Il peut compter cette année sur l’arrivée de son compatriote Kamui Kobayashi (associé à Stéphane Sarrazin et Mike Conway sur la TS050 Hybrid n°6). Deux pilotes japonais chez Toyota, c’est une première depuis le retour du constructeur. « Je pense que c’est une bonne chose ! C’est bien notamment pour tous nos fans au Japon. Kamui (Kobayashi) est un pilote très populaire, alors je crois qu’il nous apporte encore plus de visibilité et d’attention de la part des médias et des fans. En plus, cela m’enlève un peu de pression (rires) ! Je ne suis plus le seul représentant de mon pays. Plus sérieusement, peu importe quelle voiture gagne chez Toyota : il y aura un Japonais à bord ! Je serai simplement déçu si ce n’est pas la mienne mais heureux pour mon pays ».
Les deux pilotes se connaissent bien. En Formule 1, mais aussi en Super Formula, ils ont déjà eu l’occasion de se côtoyer. « Nous avons eu pas mal de courses ensemble, parfois comme équipiers, parfois comme concurrents. C’est un excellent pilote, rapide et régulier. Il possède aussi une bonne connaissance pour régler les voitures, ce qui est bon pour nous tous. Toute l’équipe profite de sa présence cette année ».
Au palmarès des 24 Heures du Mans, deux pilotes japonais seulement ont inscrit leur nom : Masanori Sekiya, en 1995 avec une McLaren F1 GTR, et Seiji Ara avec une Audi R8 en 2004. Devenir le prochain, est-ce une motivation supplémentaire pour Kazuki Nakajima ? « Nous ne regardons pas trop les statistiques… Ce que l’on veut, c’est gagner la course mais nous ne nous focalisons pas sur le fait de devenir le troisième pilote à gagner Le Mans. Gagner simplement, c’est ça le principal. J’avoue que si l’un de nous gagne la course, avec une voiture japonaise, cela aura un impact énorme là-bas. C’est une information qui fera les gros titres des journaux ».
Kazuki Nakajima a participé à toutes les éditions des 24 Heures du Mans avec Toyota depuis 2012. Il est donc très bien placé pour comparer cette 84e édition qui se prépare avec les précédentes. « Chaque année était très différente. La première année, nous étions en totale découverte. La deuxième année (2013), nous étions en retrait par rapport à Audi. C’était encore pire en 2015. En 2014, nous dominions la course… Alors cette édition 2016 est encore nouvelle. Nous sommes très proches des autres équipes (Audi et Porsche, ndlr) et j’ai le sentiment que personne n’a vraiment de marge de sécurité. Nous poussons toujours plus avec le risque de mettre en danger notre fiabilité ! Je pense que nous serons un peu plus proches que ce qui a été vu à la Journée Test. En optimisant les réglages, nous serons peut-être derrière, mais pas autant que certains l’imagine. Je suis confiant sur notre capacité à nous battre et être dans les mêmes temps au tour en course ».
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Photo : Kazuki Nakajima semble très détendu à l'approche de sa cinquième participation aux 24 Heures du Mans.