L’histoire des simulateurs
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L’histoire des simulateurs

Retour sur 40 ans de d

La particularité du circuit des 24 Heures du Mans est d’être partiellement ouvert à la circulation le reste de l’année. De ce fait, les équipes ne peuvent s’y entraîner en dehors des séances d’essais officielles… Mais les constructeurs ont en partie trouvé la parade en développant d’imposants simulateurs. Retour sur une histoire commencée il y a près de 40 ans.

Aux origines du jeu vidéo, il y eut d’abord le monochrome Gran Trak 10 sorti en 1974 sur une borne d’arcade Atari déjà équipée d'un ensemble volant-pédales ! Puis, en 92, le titre Grand Prix I de Microprose ouvrait les portes de la simulation par son réalisme subjectif sans précédant. En 96, Jacques Villeneuve signait la pole à Spa dès sa première saison de F1… Son secret ? Un apprentissage méticuleux sur Grand Prix II ! Le divertissement devenait un moyen d’entraînement. La boucle fut bouclée dans les années 2000 par la volonté de réduire les coûts d’exploitation qui incita les écuries à imaginer d’immenses machines articulées, capables de reproduire le comportement des vraies voitures de course et, surtout, d’en anticiper les réactions face aux différents réglages (suspension, aérodynamique, boîte de vitesses).

Benoît Tréluyer (au centre) a signé la pole position à Silverstone en 2012 (WEC) alors qu’il n’y avait jamais roulé avant. Le Français s'entraîne sur simulateur dans son garage ! Olivier Panis (à droite) est lui aussi adapte du pilotage virtuel.

Aujourd’hui, en endurance, les grands constructeurs comme Toyota ou Audi préparent leurs campagnes mondiales sur simulateurs… Comme l’US Army en 39-45. Vous avez bien lu ! L’automobile serait-elle en retard d’une guerre ? Pas vraiment car, contrairement à une idée reçue, l’évolution d’un véhicule terrestre s’avère bien plus complexe à reproduire que celle d’un engin volant et ce, pour deux raisons : au sol, le ressenti passe par la vision des détails du décor ; en l’air, ce sont les instruments de bord qui servent de références. Par ailleurs, une voiture est soumise à des mouvements moins amples mais plus fréquents qu'un aéronef. C’est pour ces prétextes techniques qu’il fallut attendre longtemps pour voir les écuries s’équiper de simulateurs.

Montés sur plateformes articulées (sur six axes), ces appareils sont aujourd’hui capables de secouer leurs utilisateurs de façon crédible, avec une différence toutefois : l’incitation à l’optimisme, comme l’explique Anthony Davidson (Toyota) : « Au simulateur, vous passez d’abord à fond et puis vous réduisez au fil des tours. En vrai, c’est exactement l’inverse ! Il manquera toujours la peur. » Mais justement, c’est bien cette désinhibition qui séduit les moins téméraires… Nous !

Toyota est à la pointe dans ce domaine. A gauche, le simulateur de course reproduisant le circuit du Mans. Au centre et à droite, celui d'Higashifuji au Japon. Le dôme mobile intègre un vrai véhicule. Il est au centre d’une plateforme qui autorise un déplacement sur 35 m en longueur et 20 m en largeur, pour recréer de ‘véritables’ sensations de conduite et d’accélération. Idéal pour le développement de nouvelles technologies liées à la sécurité.

Textes : Julien HERGAULT / ACO
Photos : Olivier BEROUD et TOYOTA

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