Le Mans 1999 en bande dessinée (3) - A propos d'Henri Pescarolo et Yannick Dalmas
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Le Mans 1999 en bande dessinée (3) - A propos d'Henri Pescarolo et Yannick Dalmas

La 67e édition des 24 Heures du Mans, qui s'est déroulée les samedi 13 et 14 juin 1999, a été l'une des plus passionnantes et indécises de la décennie 1990. Cette course fait aujourd'hui l'objet d'un album aux éditions Glénat BD. Dessiné par Bad et Robert Paquet et intitulé "1999, le choc des titans", il est écrit par un journaliste présent sur le circuit des 24 Heures lors de cette édition. Parmi les nombreux événements de 1999, Laurent-Frédéric Bollée évoque les histoires croisées de deux pilotes français : Henri Pescarolo et Yannick Dalmas.

On ne présente plus Henri Pescarolo, légende vivante des 24 Heures du Mans, qu'il a remportées à quatre reprises. En 1999, il fixe à 33 le record de participations au double tour d'horloge sarthois. "Mais je dois avouer que c'est en écrivant le scénario de '1999, le choc des titans' que j'ai redécouvert qu'Henri avait disputé en 1999 ses dernières 24 Heures en tant que pilote, s'amuse Laurent-Frédéric Bollée. Ce qui ajoute encore au caractère exceptionnel de ces 24 Heures !"

Cette 67e édition marque une étonnante coïncidence : alors qu'Henri Pescarolo termine ses dernières 24 Heures en neuvième position, associé à Michel Ferté et Patrice Gay, Yannick Dalmas remporte avec la BMW V12 LMR sa quatrième victoire... et rejoint "Pesca" en tant que pilote français le plus victorieux aux 24 Heures du Mans !

"J'avais sympathisé avec Yannick, et il y a une chose dont je garde une certaine fierté sur les 24 Heures 1999, raconte Laurent-Frédéric Bollée. Lorsque sa BMW était sur le point de franchir victorieusement la ligne d'arrivée, j'ai été le premier à lui tendre un micro pour recueillir sa première réaction. A ce moment, il était sur le muret des stands et regardait les écrans pour être sûr qu'il avait gagné. Parfois, on essaye d'anticiper les réactions des vainqueurs en réalisant nos interviews environ une demi-heure avant le drapeau à damier et là, nous avions vraiment attendu le dernier moment. En outre, il s'agissait d'un pilote français qui gagnait Le Mans pour la quatrième fois et qui ne s'appelait pas Henri Pescarolo !"

A l'issue d'une course mouvementée, notamment marquée par l'envol de la Mercedes de Peter Dumbreck le samedi soir, Yannick Dalmas répond aux questions de Laurent-Frédéric Bollée ; son coéquipier italien Pierluigi Martini reçoit le drapeau à damier alors que Joachim Winkelhock, le troisième homme de cet équipage victorieux, salue Martini à même la piste. Tout au long de la course, la BMW V12 LMR n°15 avait suivi à distance la lutte en tête entre Toyota et Mercedes, puis l'échappée solitaire de l'autre V12 LMR de Tom Kristensen, JJ Lehto et Jörg Müller jusqu'à la sortie de piste de Lehto le dimanche à midi.

"Nous étions des outsiders plutôt que des vainqueurs potentiels, car la concurrence était vraiment rude, raconte Yannick Dalmas. Je me suis dit que si nous étions fiables et si nous faisions du bon travail en fonction des circonstances de la course, nous pouvions envisager un superbe résultat au bout de quinze ou dix-huit heures, comme ça se passe souvent au Mans. En 1999, les ingénieurs de BMW avaient fait un travail considérable, avec un moteur qui était performant, et nous donnait la possibilité de faire un tour de plus que nos adversaires, grâce à une réduction considérable de sa consommation. Dès le départ, Joachim, Pierluigi et moi-même avions imposé à la direction de notre équipe de rester dans le peloton de tête sans prendre autant de risques, en ménageant la voiture. Cela nous a permis de rester en embuscade et notre stratégie a payé, car certains de nos concurrents étaient partis sur un rythme de Grand Prix de Formule 1. Si nous avions adopté une telle stratégie, je pense que nous n'aurions pas terminé la course."

"On peut dire en quelque sorte que les 24 Heures du Mans sont une course qui choisit son vainqueur," conclut Laurent-Frédéric Bollée. L'édition 1999 en est l'un des meilleurs exemple, couronnant BMW et déjouant tous les pronostics du duel Mercedes-Toyota. Autant de rebondissements à (re)découvrir en se (re)plongeant dans la lecture de "1999, le choc des titans".

 

Cliquez ci-dessous pour d'autres histoires des 24 Heures du Mans 1999 :

Le Mans 1999 en bande dessinée (1) - "Une édition extraordinaire"

Le Mans 1999 en bande dessinée (2) - "Le début d'une nouvelle époque"

Robert Paquet (dessinateur de "1999 le choc des titans") et Christian Papazoglakis, deux des dessinateurs de la série 24 Heures du Mans de Glénat BD, seront en dédicace le vendredi 9 décembre de 14 h 00 à 17 h 00 à la Boutique Officielle ACO Paris (118 boulevard Haussmann 75008). Une autre séance de dédicace aura lieu le samedi 10 décembre au Mans, au Musée des 24 Heures.

Photo : La BMW n°15 s'est imposée grâce à une stratégie prudente mais payante de ses pilotes Pierluigi Martini, Joachim Winkelhock et Yannick Dalmas. Avec ce quatrième succès en huit éditions, ce dernier rejoint Henri Pescarolo en tant que pilote français le plus victorieux aux 24 Heures du Mans.

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