Comment suivre la 12e édition de Le Mans Classic en direct vidéo
La 12e édition du Mans Classic (3-6 juillet 2025) sera à suivre en direct. Voici comment ne rien manquer de cette rétrospective des 24 Heures du Mans.
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Peugeot, Bugatti, Chrysler, McLaren, Toyota, Courage et Pescarolo. En dix participations, Éric Hélary a multiplié les expériences autant éclectiques que médiatiques. Pour son retour aux affaires, le tricolore est engagé dans la catégorie LM GTE Am au volant de la Porsche n°67 de l’équipe IMSA Performance, qu’il partagera avec Erik Maris et Jean-Marc Merlin.
Vous êtes de retour aux 24 Heures du Mans. Comment vivez-vous ce pesage 2014 ? « Après cinq années d’absence, ça fait beaucoup de bien d’être ici. J’ai eu un peu de mal à tourner la page de l’aventure Peugeot car je pensais être légitime au volant de la 908 mais maintenant, je suis d’attaque pour refaire Le Mans. Je découvre le pilotage de la 911 GT3-RSR et je dois avouer que j’ai été agréablement surpris par les performances de la voiture. Franchir la barre des quatre minutes au tour sur le circuit du Mans n’est pas une mince affaire et on ne chôme pas au volant. Néanmoins l’approche est nettement moins physique qu’avec un prototype et avec mon grand âge, ça me va très bien (rire). Je suis au sein d’une équipe vraiment formidable, le mot d’ordre est plaisir ! À 47 ans, je ne peux plus prétendre à la victoire au classement général donc je me focalise que sur le plaisir de piloter. C’est une approche différente de ce que j’ai connu il y a quelques années. »
Quel regard portez-vous sur l’évolution technologique des prototypes LM P1 ? « Je suis très satisfait du virage technologique qui a été initié par les voiture hybrides car la course automobile doit coller au monde réel. Par ailleurs, l’abaissement de la consommation de 30% est une excellente chose car comme chacun le sait, nous épuisons inexorablement les ressources en pétrole et il est indispensable de maitriser la pollution émise par les voitures. Il reste la question des moteurs diesel en endurance. Je suis encore septique sur ce sujet car pour moi cela bride un peu le spectacle en piste. La faute au bruit inexistant, qui pourtant caractérise depuis toujours les voitures de course. »
Pouvez-vous nous témoigner votre meilleur souvenir aux 24 Heures du Mans ? « Le meilleur souvenir que j’ai des 24 Heures du Mans est, sans aucune hésitation, ma victoire de 1993. Nous avons tout eu du premier coup. Une course parfaite, pas de problème, une météo exceptionnelle. Je suis arrivé au Mans avec aucune expérience de la course et je suis rentré chez moi le dimanche en vainqueur, les médias parlaient tous de ma performance, tel un véritable héros. En plus, j’avais remporté la course de Spyder 905 le matin des 24 Heures, c’était fou comme sensation. Le tout autour d’un constructeur français. Au début, tu gardes donc ce souvenir comme une référence au Mans et puis éditions après éditions, tu découvres d’autres facettes de l’aventure sarthoise. Les abandons en pleine nuit, les soucis mécaniques et des déceptions diverses. J’ai vécu tout un panel d’émotion sur le circuit du Mans. »
Et le plus mauvais ? « L’édition 1996 avec la Chrysler Viper GTS-R de l’équipe Oreca, une voiture que j’ai littéralement détesté ! Un énorme moteur très puissant monté sur un châssis un peu basique, bref des sensations de pilotage qui ne me convenaient pas du tout. Après, la voiture s’est formidablement améliorée au fil des années mais j’ai dû essuyer les plâtres ! »
Pierre-Yves Riom / ACO
Photo : LE MANS (SARTHE, FRANCE), PLACE DE LA REPUBLIQUE, 24 HEURES DU MANS, LUNDI 9 JUIN 2014. Eric Hélary pilotera, pour son retour au 24 Heures du Mans, la Porsche 911 GT3-RSR de l'équipe IMSA Performance Matmut.