Photo : CHRISTOPHE JOUNIAUX / VSA

 

"Je n’étais pas supposé piloter cette année mais comme il manquait un pilote, Boris Rotenberg (copropriétaire de SMP Racing avec son frère Arkady. Ndlr) m’a sollicité ! Je n’avais plus piloté de Sport-Prototype au Mans depuis 2003 où je n’avais pas fait le moindre tour en course. Donc, pour moi, c’est comme une première ! J’ai tout à réapprendre. Aux essais préliminaires, à cause une intoxication alimentaire, je n’étais pas très bien, et j’étais plutôt inconfortable dans la voiture. Maintenant, la confiance est revenue." Confiance absolument primordiale car, pour lui, la catégorie LM P2 est certainement la plus difficile des 24 Heures.

"Je préfère les GT, affirme-t-il tout de go. Pour moi qui en pilote depuis dix ans, c’est plus facile. En GT, vous savez que vous êtes les plus lents, et vous devez seulement regarder dans les rétros. Avec une LM P2, vous devez faire attention aux GT plus lentes et aux LM P1 plus rapides. Pas facile !" D’autant moins, serait-on tenté d’écrire, qu’il occupe au sein de SMP Racing des fonctions allant au-delà du simple pilotage.

"SMP Racing est présent dans les catégories majeures tout en mettant en place une vraie filière, explique le solide Mika aujourd’hui âgé de 47 ans. Le Championnat du Monde d'Endurance FIA WEC est notre programme principal, mais nous sommes présents en F. Renault Eurocup et Alps, F3 Allemande, Auto Sport Academy, European Le Mans Series ou encore l’IZOD IndyCar Series. Mon rôle est de les aider à franchir les étapes en me basant sur mon expérience personnelle. En un sens, je prépare ma reconversion car après 33 ans de course, il commence à être temps de laisser la place aux jeunes…" En attendant, celui qui donne le rythme, qui connaît la musique, c’est lui ! Sergey Zlobin et Anton Ladygin vont devoir éviter les fausses notes…

JMD

Photo : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, MARDI 10 JUIN 2014. Onze ans après sa dernière expérience, Mika Salo renoue avec le cockpit d'un Sport-Prototype.