Plateau 1 – Course 1 (16 heures – 17 heures)
Voiture construite en 1939 la Talbot Lago n°2 ex-monoplace décalée de Christian Traber a logiquement dominé la course du plateau 1. Les mécaniques ont souffert lors de ce départ de Le Mans Classic à l’image de cette Riley n°19 de Thierry Chanoine obligée comme bon nombre de ses homologues, à un passage par les stands pour effectuer un complément d’eau dans son circuit de refroidissement. La Bugatti n°72 s’est arrêtée dans l’échappatoire du virage d’Arnage. Katarina Kyvalova, seule féminine du plateau a pris le relais de Nigel Batchelor sur la grosse Bentley 4,5 Tourer n°51 de 1928, réhaussée de quelques coussins optimisant sa position de conduite. A 16 h 40, Cristian Traber rentre au stand pour marquer son arrêt obligatoire et cède le volant de cette Talbot Lago n°2, à son copilote américain Spencer Trenery qui conserve la tête. Il devance la Talbot 105 BGH21 n°46 de 1934 de Julian Bronson et Gary Burnett. Bertrand Leseur et Jean- Jacques Bally prennent la troisième place sur leur superbe BMW 328 n°42 de 1938. Un ordre qui ne sera pas bouleversé à l’arrivée de cette première des 18 courses prévues d’ici dimanche 16 heures
A noter que la Bentley Speed 3 litres n°32, modèle authentique des 24 Heures du Mans de 1925 est repartie des stands avec la capote défaite comme l’autorisait le règlement de l’époque une fois 20 tours parcourus, pour l’occasion et cette version de course réduite à une heure, c’est l’arrêt ravitaillement imposé qui a donné l’occasion aux mécaniciens de revivre cette petite tradition de l’époque.
Un extra-Super pour les vieilles mécaniques
Entre deux courses, les concurrents doivent se soumettre à un passage par les six pompes des stands à leur disposition pour recharger leur réservoir en carburant. Le Suisse Heinz Stamm et son Aston Martin 2 litres Speed n°16 de 1937 qu’il nous en dit un peu plus : « Je prends 45 litres, mon réservoir en contient 100 et normalement en course je ne consomme que 30 litres ce qui me laisse une petite marge pour aller et revenir du plateau jusqu’à la pré-grille ». Ce carburant est un Super amélioré, un carburant spécifique de 102 d’indice d’octane adapté à nos moteurs, c’est aussi la raison de son prix, un peu plus de 3€ le litre.
Plateau 2 – Course 1 (17 h 40 – 18 h 43)
Andy Wallace après s’être illustré dans le Jaguar Classic Challenge s’est retrouvé aux commandes de la course 1 du plateau 2 au volant de la Jaguar Type D n°6 de 1955. Lancé à ses trousses sur la Jaguar type C de 1952 n°36, Chris Ward n’a pas pu suivre le rythme victime de surchauffe et a du rentrer par les stands. Même soucis pour la Jaguar Type C n°23 mais pour son pilote Nigel Webb dont la voiture rencontre aussi des problèmes moteur. Une autre Jaguar D a pris le relais en deuxième position, la n°28 de Carlos Monteverde et Gary Pearson. En troisième position on trouve la Maserati 300 S modèle 1955 n°25 de Nicolas Chambon. Andy Wallace ravitaille à 18 h 10 avec une confortable avance de 53 secondes d’avance sur la Jaguar Type D n°28. Le ballet des ravitaillements ajoute quelques voitures à la liste des concurrents en difficulté en raison de la chaleur. En 5’02. 556, Andy Wallace, pilote professionnel d’endurance et ancien vainqueur des 24 Heures du Mans avec Jaguar en 1988, surclasse largement les gentlemen driver expérimentés qui le suivent à un rythme plus lent de 20 secondes par tour. Pierre-Henri Mahul est sorti de la piste sans gravité dans les virages Porsche sur sa DB HBR Barquette n°8 de 1957, la barquette bleue a teminée dans le bac à gravier. La course a été neutralisée à 2 minutes de son terme pour raisons de sécurité. Une voiture ayant répandu de l’huile sur la piste après la Passerelle Dunlop. Andy Wallace qui avait quasiment course gagnée l’emporte donc avec deux minutes d’avance sur la Jaguar Type D n°6 victorieuse en 1955 devant la Jaguar Type D n°28 et la Maserati 300 S n°25.
Le dernier départ Type Le Mans de la journée pour le plateau 3
Le Plateau 3 s’est élancé en départ Type Le Mans à 19 h20 pour les voitures de la période 1957-1961. Une fois élancées ainsi, les voitures se remettent dans l’ordre de la grille de départ entre le Virage du Tertre Rouge et le Virage de Mulsanne pour un vrai départ lancé au moment de repasser dans la ligne droite des stands. L’ultime départ en épi de Le Mans Classic sera donné dimanche à midi, passé de 24 minutes, pour le plateau 4 des voitures ayant disputé les 24 Heures du Mans entre 1962 et 1965. Rappelons que cette procédure de départ en épi perdura jusqu’en 1969 année où Jacky Ickx traversa la piste en marchant et gagna quand même la course. Lors de ce dernier départ en épi de la journée du samedi concernant le plateau 3, un début d’incendie a affecté la Lotus Elite S2 n°51 de Paul Stephens qui n'a pas pris part à cette manche.
Photo : Le Mans Classic, Circuit des 24 Heures, France, samedi 9 juillet : de gauche à droite et de bas en haut :
Le départ en épi du plateau 1 (voitures de 1923 à 1939)
le premier passage lancé devant le stands, ici la Singer Savoye Speciale de 1935 n°65 devance la Citröen C4 Roadster de 1932 n°33, une Peugeot 402 Darl'mat n°17 de 1938 et une Lagonda Rapier n°38 de 1936
Cette BMW 328 n°6 a grand besoin de refroidir après la première course de 45 minutes.
L'Aston Martin 2 litres Speed vient de faire un petit complément en carburant Extra Super avant la deuxième course de nuit.