Le moteur en plastique… C'est fantastique !
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Le moteur en plastique… C'est fantastique !

Un moteur en plastique ? L’idée prête à sourire et pourtant, elle mérite réflexion. Retour sur une aventure commencée dans les années 80 et peut-être inachevée…

Depuis sa création en 1923, l’épreuve des 24 Heures du Mans sert de banc d’essai et de laboratoire pour les nouvelles technologies. Cette valeur se transpose à l’endurance en général, comme le montre cet épisode américain.

Au début des années 80, les progrès effectués par la science permettent aux nouveaux polymères d’accepter d'importantes contraintes mécaniques et thermiques. La société Polimotor se lance alors dans la transformation d’un moteur Ford de 88 chevaux en une usine à gaz de 320 cv. Pour arriver à un tel résultat, le bloc, les jupes de piston, les bielles, le bac à huile et la majeure partie de la culasse sont moulés en plastique. D’autres pièces, comme le vilebrequin ou l'arbre à cames restent quant à eux métalliques. Le poids de l’ensemble, diminué de plus de 60 % (de 188 à 68 kg), présente un avantage non-négligeable pour une application en compétition…

La Lola-Polimotor débute en juillet 1984 à Watkins Glen dans le championnat IMSA (ancêtre de l’ALMS). En deux saisons d’exploitation, l’auto engagée dans la catégorie Lights (équivalent LM P2) ne connaît qu’une seule avarie moteur et décroche une convaincante 3ème place aux 500 miles de Road America 1985. Malgré ces résultats prometteurs, aucun des géants de l’industrie n’apporte son soutien au programme qui, faute d’investisseur, expire en fin d’année. Il se recycle toutefois comme sujet d’étude pour des universitaires jusqu’en 1996… L’idée n’est pas perdue pour tout le monde !

Et elle pourrait bien réapparaitre prochainement chez des constructeurs automobiles désireux de rattraper trois décennies de prise d’embonpoint continue. L'emploi de matériaux plastiques se présente comme l'un des meilleurs remèdes aux kilos en trop, certains polymères possédant par ailleurs toutes les qualités requises : non-corrosif, acceptant les fortes températures, résistant aux éléments chimiques agressifs. Discrètement, le plastique commence à s’inviter sous le capot, à l’image des supports-moteurs qui équiperont bientôt les citadines de l’alliance Renault-Nissan. Non, le plastique n’a pas dit son dernier mot !

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