Le Musée des 24 Heures chez vous - La maquette de la Peugeot 905 de 1990
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Le Musée des 24 Heures chez vous - La maquette de la Peugeot 905 de 1990

Avec notre série « Le Musée chez vous », découvrez quelques voitures ou objets précieux du Musée des 24 Heures du Mans. Une fois par semaine, ce lieu emblématique du circuit vous présente ses trésors afin de vous inviter à les découvrir sur site. Le Musée est ouvert à partir du 1er juin. Aujourd'hui, place à la maquette échelle 1 de la Peugeot 905 datant de 1990. L’occasion de revenir sur l’épopée de la marque au lion aux 24 Heures du Mans.

Les premières rencontres entre Peugeot et les 24 Heures furent tumultueuses, pour preuve la mise hors course en 1926 de la Peugeot 174 S, pilotée par Boillot et Rigal, alors en tête de l'épreuve. Les commissaires de stands ayant décelé une fissure d’un montant de parebrise et après avoir alerté les commissaires sportifs, la sanction, fut appliquée. Dix ans plus tard, le concessionnaire parisien Darl’mat engage des 302 DS modifiées par ses soins et le résultat est remarquable par son ensemble et par son niveau de performance: 7e et 8e en 1937, 5e en 1938 avec en particulier Charles de Cortanze (l’homme détenteur du record Paris Alger Le Cap au volant d’une 203 et père d’André, futur ingénieur de la 905). Il y eut aussi au début des années cinquante la venue, en 1952, d’une 203 Peugeot équipée d’un compresseur Constantin, sous forme d’une berline affinée puis en 1953 d’une barquette, sans succès. Puis il y aura la longue et incroyable saga WM (pour Welter et Meunier) qui culminera en 1988 avec le fabuleux record de vitesse dans la ligne droite des Hunaudières de Roger Dorchy à 405 km/h.

En 1991, Peugeot est officiellement de retour. La marque au lion répond au règlement du nouveau Championnat du Monde des marques instauré par la FIA et aligne deux Peugeot 905 munies de freins en carbone mais aucune des deux n’a pu rallier l’arrivée : l’une a été victime d’un problème d'allumage tandis que l’autre a abandonné à la suite d’une casse de la boîte de vitesses. Ce nouveau modèle a été imaginé comme une vraie voiture d’endurance, dans un service compétition dirigé par Jean Todt. La 905 est équipée d’un moteur V10, une innovation aux 24 Heures du Mans, due au talent du Directeur technique, André de Cortanze, de Jean-Pierre Boudy, Responsable moteurs, de Jean-Claude Vaucard, Responsable châssis et de Gérard Welter pour l'aérodynamique. Dassault aviation a réalisé la coque en carbone de la voiture. L’embrayage quadri-disque céra-métallique sera abandonné pour 1992 au profit d’un embrayage tri carbone disque. Un système de liaison radio équipe-pilote est installé afin de communiquer par contact direct ou par liaison numérique.

20% de chances de victoire

En 1992, à la suite d’un conflit avec la FIA, le contexte de la course est mitigé : seules 28 voitures sont sur la grille de départ, dont trois Peugeot 905 de type évolution n°1 bis. De nombreuses améliorations ont été apportées par rapport au modèle précédent. On compte aussi au départ une Peugeot 905 Spider Orion et une Peugeot 905 Spider WR. Lors du début de course, c’est Mazda qui prend le commandement. Au vingt-quatrième tour, la Peugeot 905 n°1 prend la tête et va la conserver jusqu’à l’arrivée. Pour cette première victoire la 905 totalise 4787,200 km avec une moyenne de 199,340 km/h. Jean Todt lui-même avait évalué à 20 % les chances de victoire de la Peugeot 905.

En 1993, Peugeot aligne trois 905, évolution n°1 ter, dotées de boite de vitesses transversale à commande séquentielle. La firme a pour objectif de rééditer sa victoire de 1992. Pour cette nouvelle édition, les voitures de Grand Tourisme sont de retour. Les limitations de consommation sont supprimées au profit des brides à l’admission qui permettent de niveler les puissances. Lors du départ, la Peugeot n°3 figure dans le top 10. Durant la cinquième heure, elle pointe à la deuxième place. A la mi-course, elle totalise 188 tours (2556,800 km), ce qui représente dix-sept tours de plus qu’en 1992. Elle gagne la course en ayant parcouru 5100 km et avec seulement un tour d’avance. Peugeot réalise un triplé victorieux.

A la suite de cette victoire, et malgré le développement d’une 905 ultime évolution surnommée « Supercopter », Peugeot Sport se retire de la compétition. Le constructeur français reviendra à partir de 2007, animant les 24 heures avec une motorisation diesel qui a fait la renommée de la marque dans le monde, et avec une victoire en 2009 grâce à la 908 HDI FAP. De son côté, Jean Todt, deviendra directeur de la Scuderia Ferrari en Formule 1 avant de devenir Président de la FIA, une fonction qu’il occupe depuis le 23 octobre 2009.

PHOTO 1/2

La voiture exposée au Musée des 24 Heures est une maquette à l'échelle 1 réalisée dans les ateliers de Vélizy, datant de 1990 et présentée au mondial de l'Automobile à Paris à l'automne 1990. Au Musée des 24 Heures, elle porte le numéro 44 qui est le numéro de course de la 905 pour les premières épreuves du Championnat du Monde des marques de la FIA disputées à Montréal (en septembre) et Mexico (7 octobre) avec les pilotes Jean-Pierre Jabouille et Keke Rosberg au volant. Les 905 débutent au Mans en 1991.

Grâce au Musée des 24 Heures du Mans et ses 140 véhicules, l’Automobile Club de l’Ouest vous raconte l’épopée de l’automobile dans la Sarthe et le succès de son épreuve internationale. Bentley, Ferrari, Jaguar, Ford, Porsche, Matra, Audi, Peugeot, Toyota … tous les grands noms y sont représentés par leurs modèles mythiques qui immergent le visiteur dans la plus grande course d’endurance au monde. 350m² d’expositions temporaires viennent compléter ce parcours thématisé qui peut se poursuivre par la visite du célèbre circuit des 24 Heures du Mans. Le musée réouvre le 1er juin

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