La course des 24 Heures du Mans est née avec la volonté de tester, sur circuit, les qualités des voitures de série et de leurs équipements. En 93 ans d’existence, la célèbre course mancelle a écrit parmi les plus belles pages de l’histoire automobile.
1998 : La 16ème victoire de Porsche
Porsche, Mercedes, BMW, Toyota, Nissan, pas moins de cinq constructeurs peuvent prétendre à la victoire lors de cette édition 1998. La course à peine lancée, les Mercedes et les BMW vont rapidement abandonner sur problèmes mécaniques, la première sportive à l’Etoile s’arrêtant au bout d’1h13 sur casse moteur ! Les Toyota et Porsche vont jouer au chat et à la souris avec la pole pendant toute la course mais,à la 20e heure, la Toyota de Boutsen, plus performante, prend l’avantage. Elle sera malheureusement contrainte à l’abandon à moins d’une heure et demie de l’arrivée laissant Porsche signer un doublé mais surtout la 16e victoire de la marque, un record.
1999 : L’envol des Mercedes
Jeudi en début de soirée, Mark Webber au volant de la Mercedes CLR n°4 enchaine les tours des essais qualificatifs. En fin de ligne droite des Hunaudières, à l’un des endroits les plus rapides du circuit, sa Mercedes se soulève, s’envole à plus de 300 km/h et vient s’immobiliser le long du rail. Auscultée et réparée la voiture est autorisée à prendre le départ. Mais lors du 1er tour du warm-up, alors qu’elle aborde Mulsanne, la CLR n°4 s’envole à nouveau, effectue un looping et retombe sur la toit. Une seconde fois Mark Webber finit à l’hôpital, heureusement pour des blessures sans gravité. Mais comme le dit l’adage, jamais deux sans trois. Alors que la course est lancée depuis près de 5 heures, c’est cette fois la CLR n°5 de Peter Drumbeck qui décolle dans une série de loopings impressionnants puis s’écrase dans les arbres à des dizaines de mètres de la piste. Le pilote en sort miraculeusement indemne. Mercedes baisse le rideau de son stand et quitte la course par la petite porte. Un défaut aérodynamique aura ruiné les ambitions de la marque.
2009 : Le grand retour de Peugeot
Depuis 2000, Audi remporte tout sur son passage. Auréolé de huit succès consécutifs, la marque d’Ingolstadt aborde l’épreuve 2009 en terrain conquis. Pourtant, dès les qualifications, les 905 Peugeot, plus rapides, pointent le bout de leur museau. Le Lion, qui a fait son retour dans l’épreuve en 2007, semble avoir accumulé l’expérience nécessaire. Performantes, profitant des ennuis à répétition d’Audi mais pouvant aussi compter sur leur fiabilité à toute épreuve, les 908 réalisent la course parfaite en hissant deux voitures sur les premières marches du podium. Les 905 victorieuses en 1992 et 1993 avaient enfin leurs héritières. Malheureusement, l’histoire de Peugeot avec les 24 Heures du Mans s’est à nouveau arrêtée peu après, par manque de budget.
2012 : la 1ère victoire d’une hybride
Toujours prompt à encourager l’innovation, le règlement des 24 Heures du Mans donne la possibilité aux constructeurs d’avoir recours à la technologie hybride pour faire baisser leur consommation. Victime de coupes budgétaires, Peugeot ne peut pas aligner de voitures. C’est donc un duel Audi/Toyota qui se dessine. Le premier marie un V6 diesel actionnant les roues arrière à un moteur électrique entrainant les roues avant ; le second combine un V8 essence et deux moteurs électriques apportant un soutien au moteur thermique. Au terme d’une course placée sous la double étoile de la fiabilité et de la performance, trois R18 trustent le podium, les deux premières étant hybrides.
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