Les 24 Heures du Mans et Ferrari en 24 histoires 1/2 : 1949-1967
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Les 24 Heures du Mans et Ferrari en 24 histoires 1/2 : 1949-1967

Pour la première fois depuis un demi-siècle et sa dernière participation officielle en prototypes, Ferrari sera en 2023 en piste pour la victoire au général dans la catégorie Hypercar. En attendant ce grand retour, voici 24 histoires de la légende croisée du cheval cabré et des 24 Heures du Mans. Cette première partie évoque l’âge d’or victorieux de Ferrari, du premier succès de 1949 jusqu’au duel avec Ford en 1967.

1949 : l’intuition de Luigi Chinetti – Double vainqueur des 24 Heures avec Alfa Romeo en 1932 et 34, il devient l’homme de confiance d’Enzo Ferrari pour le développement de la marque aux Etats-Unis. Le Commendatore est pourtant peu enclin à aligner sa 166 MM dans la Sarthe. Mais Chinetti force le destin grâce à son coéquipier Lord Selsdon, qui engage la voiture sous son nom. Le duo remporte l’édition 1949, qui marque la renaissance des 24 Heures après les neuf années d’interruption de la Seconde Guerre mondiale.

1949-1965 : treize pilotes pour neuf victoires – Les victoires de Ferrari entre 1949 et 1965 ont été signées par (ordre chronologique) Luigi Chinetti, Lord Selsdon, José Froilan Gonzalez, Maurice Trintignant, Olivier Gendebien, Phil Hill, Paul Fère, Lorenzo Bandini, Ludovico Scarfiotti, Jean Guichet, Nino Vaccarella, Masten Gregory et Jochen Rindt.

1958-1962 : le roi Gendebien – Parmi ces treize pilotes, le Belge est le seul multiple vainqueur des 24 Heures avec Ferrari. Mieux encore : avec quatre succès, il détiendra le record de victoires aux 24 Heures pendant près de deux décennies, de 1962 à 1981.

1954 : Maurice Trintignant, le pionnier français – Associé à l’Argentin José Froilan Gonzalez, Maurice Trintignant est le premier Français vainqueur dans la Sarthe au volant d’une Ferrari, puis un an plus tard en Formule 1, à Monaco, toujours avec le constructeur italien.

1960 : Paul Frère, le pilote journaliste – Grande plume du sport automobile, Paul Frère était aussi doué d’un beau coup de volant. Honorant la promesse faite à son épouse, il prend sa retraite de pilote sur la victoire aux 24 Heures 1960, avec le bonheur d’être au volant au passage sous le drapeau à damier.

1962-1963 : en… arrière toute ! – D’abord réticent, Enzo Ferrari finit par se résoudre au moteur arrière pour ses voitures destinées à la victoire aux 24 Heures du Mans. En 1962, la 330 TRI d’Olivier Gendebien/Phil Hill signe la dernière victoire sarthoise d’un prototype à moteur avant. Et l’année suivante, la 250 P du duo italien Lorenzo Bandini/Ludovico Scarfiotti est le premier à moteur arrière victorieux dans la Sarthe.

1962-1964 : GTO, trois lettres pour un mythe – Présentée en février 1962, cet avatar de la 250 GT de route signe en deux ans trois podiums (2e en 1962 et 63, 3e en 1962) et quatre autres top 10 (5e en 1963 et 64, 6e et 9e en 1964). Sa courte carrière, sa rareté et son palmarès valent aujourd’hui à la Ferrari 250 GTO d’être l’une des voitures de collection les plus chères au monde, toutes marques confondues.

1963 : Ferrari à la puissance 24 ! – Numéro de course convoité entre tous dans la Sarthe, le 24 doit à Ferrari son meilleur résultat aux 24 Heures du Mans, avec cette année-là la deuxième place des Belges Jean Blaton (alias « Beurlys ») et Gérald Langlois von Ophem.

1964 : Jean Guichet, le doyen – Deuxième Français victorieux au Mans sur Ferrari, exactement dix ans après Maurice Trintignant, Jean Guichet est l’actuel doyen des anciens vainqueurs des 24 Heures encore parmi nous. Il est né le 10 août 1927.

1964 : les « gentlemen vainqueurs » – L’équipage vainqueur cette année-là est la plus belle incarnation de ces gentlemen-drivers dont le niveau n’a rien à envier aux professionnels. A cette époque, Jean Guichet dirigeait un chantier naval dans sa ville natale de Marseille, tandis que son coéquipier sicilien Nino Vaccarella était professeur de mathématiques dans un collège privé de Palerme.

1965 : Luigi Chinetti « boucle la boucle » – La Ferrari 250 LM victorieuse de Masten Gregory/Jochen Rindt est engagée non pas par l’usine, mais par North American Racing Team (NART), l’équipe de Luigi Chinetti. Après avoir signé en tant que pilote la première victoire sarthoise de Ferrari seize ans plus tôt, il remporte la dernière en date en tant que patron d’écurie.

1967 : 330 P4, un autre matricule pour la légende – Au plus fort de son duel avec Ford, Ferrari aligne au Mans l’un de ses plus beaux prototypes, qui entrera dans la mémoire du sport automobile sous le simple diminutif de P4. Cette Ferrari termine deuxième (Mike Parkes/Ludovico Scarfiotti) et troisième (Jean Blaton/Willy Mairesse) derrière la Ford victorieuse. A cette occasion, Parkes et Scarfiotti réalisent le kilométrage le plus élevé d’une Ferrari aux 24 Heures du Mans.

PHOTOS (D.R. / ARCHIVES ACO) : LE MANS (SARTHE, FRANCE), 24 HEURES DU MANS - En haut : la Ferrari 250 GTO deuxième en 1963, parée du numéro 24. Ci-dessous : première Ferrari victorieuse au Mans, la 166 MM est aussi l'un des fleurons du Musée des 24 Heures attenant au circuit.

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