Les commissaires de piste des 24 Heures du Mans (1) - Les pionniers
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Les commissaires de piste des 24 Heures du Mans (1) - Les pionniers

Passionnés, venus du monde entier, toujours prêts... Les commissaires de piste sont autant témoins qu'acteurs de la légende des 24 Heures du Mans. Cette saga leur rend un hommage mérité, des pionniers de 1906 aux Slow Zones d'aujourd'hui.

Au Grand Prix de 1906, la course fondatrice, les premiers commissaires sont involontairement les militaires du camp d’Auvours qui, placés de butte en butte et de place en place, avertissent d’un coup de clairon l’arrivée de la voiture de course (dite la "coureuse" à l’époque) à grand fracas d’échappement libre et enveloppée d’un panache de poussière - la route n’était quasiment pas goudronnée. Ce sont les premiers signaleurs.

Jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, les forces se structurent et les photos sépia nous montrent des "braves", près de leurs "tipis" (tentes fournies par l’Automobile Club de l'Ouest pour les postes de commissaires et aussi pour les équipages derrière les stands). Lors des premières éditions, les commissaires, considérés alors comme préposés à la surveillance du circuit, sont postés dans les virages, aux débouchés des chemins et dans les endroits jugés dangereux.

La collecte de leurs observations est effectuée par la voiture-pilote, à heures régulières, puis jusqu’à la guerre, les commissaires sont disposés de part et d’autre de la piste, de telle façon qu’une voiture ne soit jamais perdue de vue. Un poste téléphonique les relie entre eux et cinq postes équitablement répartis (sur les 10 postes de secours piste) comprennent médecins et chirurgiens. Les dix ambulances réservées à la piste disposent d’un itinéraire d’évacuation prioritaire et efficace : en 1933, la pionnière Odette Siko, qui venait d’être gravement accidentée entre Mulsanne et Arnage (atterrissant au pied d’un gendarme médusé) est transférée en 17 minutes dans une clinique du Mans distante de 12 kilomètres.

En 1928, un poste téléphonique  relié au poste de commandement du circuit est installé au virage d’Arnage, une première.  Le rôle de ces commissaires est déjà codifié et précis tant sur les interventions que sur le respect du règlement. Ainsi en 1939, les commissaires du poste 35 (entrée du chemin des courses donc de l’hippodrome) déjouent-ils une tricherie caractérisée du champion monégasque Louis Chiron qui, en panne d’essence, est ravitaillé d’un jerrycan salvateur par Maurice Génissel, le restaurateur au grand cœur du café restaurant de l’hippodrome, juste en face. Dénoncé par le rapport des commissaires, Chiron est mis hors course.

Il faut également rappeler le rôle prépondérant de la maréchaussée et des pompiers de l’époque, les 4 000 hommes en question fraternisant avec les commissaires de l’ACO. 

 

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