Si Alain Prost n’a jamais participé aux 24 Heures du Mans, son fils Nicolas en fait l’objectif de sa carrière.
À l'inverse de la plupart de ses homologues, Nicolas Prost n'est venu que tardivement au sport automobile. Après avoir étudié l’économie aux États-Unis, il a fait ses premiers pas en sport automobile en 2003, à l’âge de 22 ans. Quatre années plus tard, il débutait aux 24 Heures du Mans au volant d’une grosse GT américaine : la Saleen S7R. Depuis, le natif de Saint-Chamond n’a cessé de progresser, devenant l’un des pilotes de pointe de l'une des écuries les plus en vue : Rebellion Racing. 6ème en 2011, 4ème en 2012… 2ème en 2013 ? « L’année dernière, nous avions fait la course parfaite. Il faudra faire pareil. Devant, il y a cinq voitures d’usines (3 Audi, 2 Toyota) et nous savons qu’elles vont se tirer la bourre… On ne sait jamais. Je pense que le podium est envisageable. »
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Alain et Nicolas Prost pendant les 24 Heures du Mans 2012. |
La Lola Toyota n°12 de Rebellion Racing à la Journée Test le 9 juin dernier. |
Nicolas Prost, ce matin au pesage dans le centre-ville du Mans. |
En attendant le début des hostilités, Nicolas profite de l’ambiance du pesage pour communier avec le public. « La première fois, j’étais un peu stressé devant l’ampleur de l’évènement, se souvient-t-il. Maintenant c’est différent, je connais, je profite ! »
L’année prochaine, Rebellion Racing poursuivra l’aventure en endurance avec un tout nouveau prototype, la R-One, sur lequel l’équipe fonde de grands espoirs… Peut-être même celui d’aller se battre avec les grands constructeurs ? « Ce sera difficile, mais pas impossible. Je pense qu’il y a des avantages à être une équipe privée. Il y moins d’inertie, moins de politique, moins de compromis… Les décisions peuvent être prises plus rapidement. Quand on voit le faible écart nous séparant aujourd’hui des Audi et des Toyota, on peut rêver de venir jouer avec eux. Qui ne tente rien n’a rien ! »
Et il a raison, c’est en s’engageant avec force et détermination que des « petits poucets » comme Pescarolo, Rondeau ou Courage ont autrefois réussi à faire trembler les grands !
Julien HERGAULT / ACO
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