Paul Petit (Racing Engineering) : "Faire les 24 Heures du Mans dans de bonnes conditions."
Retour

Paul Petit (Racing Engineering) : "Faire les 24 Heures du Mans dans de bonnes conditions."

Paul Petit est un des hommes forts de cette saison 2018 de l'European Le Mans Series. Le pilote de 25 ans a en effet terminé vice-champion avec l’équipe Racing Engineering. Ses prochains rêves sont le titre et, bien entendu, les 24 Heures du Mans. Il faudra le surveiller à l’avenir !

Avant d’arriver en endurance, par quelles disciplines êtes-vous passé ?

« J’ai commencé par la monoplace en Formule 4 et, très rapidement, je suis passé en VdeV. Par la suite, j’ai suivi la pyramide endurance mise en place par l’ACO, c'est-à-dire le LMP3, où je termine vice-champion ELMS en 2016 avec Graff, puis le LMP2 dans la même équipe en 2017 (5e) et cette saison chez Racing Engineering. »

Vous étiez associé à Norman Nota et Olivier Pla cette année en ELMS sur l’ORECA 07-Gibson n°24 de Racing Engineering. Quel bilan de saison tirez-vous ?

« Ce fut vraiment une belle saison. C’était un vrai pari, l’équipe n'avait aucune expérience en endurance, mais il s'agissait d'un risque mesuré car elle a une grosse connaissance du sport automobile de haut niveau en monoplace (13 saisons en GP2 Series, l’anti-chambre de la Formule 1, ndlr). Cependant, l’Endurance est une discipline complètement à part et le niveau en ELMS cette saison était vraiment très relevé ! Nous n’étions donc pas certains d'être aux avant-postes. Le début de saison a été remarquable avec une victoire au Castellet, mais ce fut plus dur ensuite. C’est normal, c’était une saison de découverte de la discipline et de la voiture pour l’écurie. Par la suite, nous avons eu des soucis. Même à Silverstone, où nous avons eu notre probléme de disque de frein alors que nous étions 2e, c’était déjà dur avec la voiture. Ces difficultés se sont confirmé lors des deux manches suivantes à Spa-Francorchamps et à Portimão. Elles ont fait que l'auto était très difficile à piloter, avec un gros manque de performance. Nous avons donc misé sur une bonne stratégie, sur le fait de ne pas faire d’erreur et d'être bon, régulier dans le trafic pour être dans le coup. Les pilotes ont tout fait pour optimiser les résultats. De plus, nous n’avons pas eu l’opportunité de rouler en dehors, chaque course était une séance grandeur nature. Malgré cela, nous terminons vice-champion ! Nous avons été, à mon avis, les seuls vrais concurrents de G-Drive Racing pour le titre avec United Autosports, qui a trouvé de la performance en fin de saison, et Duqueine Engineering qui a clairement manqué de chance ! »

"Rouler avec Norman Nato et Olivier Pla a été une sacrée expérience, ils m'ont tiré vers le haut !"
Paul Petit

Vous avez fait équipe avec Olivier Pla et Norman Nato. Que vous ont-ils apporté?

« Je dois bien avouer que j’ai une inexpérience presque totale. Mon ambition est donc d’apprendre assez rapidement afin de me mettre au niveau de ces pilotes. Cette année, j’ai rencontré deux super « mecs » aussi bien sportivement qu’humainement. Ils n’ont pas de problème d’égo, ils m’ont vraiment accompagné tout au long de l’année. C’est intéressant de travailler avec des gens comme ça, avec une grande expérience, un super retour technique et une grosse pointe de vitesse ! Ils m’ont tiré vers le haut, ce fut enrichissant, une sacrée expérience.»

Votre projet est de disputer les 24 Heures du Mans. Que représente cette course pour toi ?

« J’ai pris un virage très rapide vers l’endurance au niveau de ma carrière. J’ai été sensibilisé aux 24 Heures du Mans dès mon plus jeune âge. Mon père a disputé cette course à quatre reprises (à chaque fois avec Walter Racing entre 1992 et 1996, ndlr). Je connais donc l’importance de cette épreuve dans une carrière. On a pu voir que la victoire de Thomas Laurent en LMP2 aux 24 Heures du Mans 2017 a boosté sa carrière. »

PHOTO 1/3

Voulez-vous disputer les 24 Heures du Mans dès 2019 ?

« J’ai toujours eu un plan de carrière et n’ai jamais voulu faire Le Mans pour dire que j’avais fait Le Mans. Les 24 Heures du Mans sont la course que tous les pilotes au monde rêvent de disputer et de gagner, moi le premier. Cependant, je veux le faire dans de bonnes conditions pour pouvoir jouer la gagne. Je ne me suis jamais précipité pour la faire ! Je suis content de ce que j’ai fait dans ma carrière car je suis quelqu’un qui n’a pas beaucoup de budget. Je n’ai jamais pu faire le Mans auparavant à cause de cela et, petit à petit avec les résultats, Le Mans va s’imposer comme une priorité sportive et de carrière. J’aborde vraiment cette course comme une ambition et non comme un rêve ! Je serais très content d’arriver au Mans avec une crédibilité sportive et pas par l’argent ! Avec mes résultats LMP2 de 2018, mon ambition est d’y aller pour essayer de gagner ! »

Quel sera votre programme pour 2019 ? Allez-vous continuer avec Racing Engineering ?

« Mon souhait est de refaire un programme LMP2. J’avoue que j’ai d’autres propositions que Racing Engineering en LMP2, mais mon envie serait de repartir avec une équipe avec laquelle j’ai commencé à construire quelque chose. De plus, l’objectif avoué des trois pilotes est de continuer à rouler ensemble et de décrocher le titre. Je viens de gravir les échelons LMP3 et LMP2 en ELMS. En 2019, je veux vraiment faire voir ce que je sais faire, ce que j’ai appris en trois ans. J’ai toujours voulu faire les choses dans l’ordre. Il est bon de se fixer des objectifs réalisables en fonction de son expérience et non de griller les étapes. J’ai toujours été bien encadré et structuré dans ma tête. Racing Engineering m’a fait progresser cette année de par leur rigueur et tout le travail mis en place. Nous avons terminé deuxième, il reste le titre à aller chercher ! En tout cas, l’ambition première est de faire du LMP2, en ELMS et aux 24 Heures du Mans. »

Pensez-vous à un autre projet qui viendrait compléter un programme LMP2 ?

 « J’avoue que le GT m’intéresse. Cela me permettrait de toucher à autre chose et il y a des débouchés intéressants. Il existe de très beaux championnats où des constructeurs sont présents. Si j’ai une opportunité, j’irai, j’ai envie d’essayer. Si je pouvais avoir un programme en parallèle du LMP2, ca serait super ! »

Le LMGTE vous fait-il rêver ?

« Oui, tout à fait. Olivier (Pla, pilote officiel Ford en Championnat du Monde d’Endurance WEC) m’en parle souvent. Il est pilote usine, ça fait rêver. Le WEC est un bon championnat dans lequel les LMGTE sont belles, les courses sont très disputées, les batailles superbes ! »

Photo miniatures : ELMS / Jakob Ebrey Photography

Photo principale : MPS Agency (Le Castellet)

Partenaire Majeur

Partenaires premium

Partenaires officiels

Tous les partenaires