Samedi, le Petit Le Mans sera à suivre en direct sur lemans.org. Pour comprendre les subtilités de la 6e manche de l’ILMC, il convient de déchiffrer les spécificités de la course « made in USA ».

Le règlement stipule que « chaque épreuve ILMC est régie par le règlement sportif de la série hôte ». Pour le Petit Le Mans, les concurrents devront composer avec les coutumes de l’ALMS (voir fichier 2011 ALMS rules). En voici quelques-unes :

Fenêtres de ravitaillements
Particularité bien connue des courses américaines, le moindre incident peut entrainer l’intervention de la voiture de sécurité. Avec soixante autos en piste, les neutralisations pourraient être nombreuses samedi. Chacune d’entre elles commencera par la fermeture de la voie des stands. Puis, quand tous les concurrents seront regroupés derrière la voiture de sécurité, le directeur de course donnera l’autorisation aux prototypes de s’arrêter. Au tour suivant, il en fera de même pour les GT. Gare à ceux qui ne respecteront pas leur tour… Sauf autorisation spéciale, ils seront pénalisés !

Changements de pneumatiques
Le ballet des mécaniciens lors des changements de roues suit une chorégraphie différente de l’habituelle. A cause du mur qui borde les stands, les hommes ne peuvent se relayer de la même manière qu’en Europe ou en Asie. Aussi, quatre intervenants et deux pistolets sont autorisés pour changer les pneumatiques, contre deux intervenants et un pistolet partout ailleurs. De ce fait, une séquence ne durera qu’une dizaine de secondes à Road Atlanta contre une vingtaine au Mans.

Préchauffage des gommes
Toujours concernant les pneumatiques, les couvertures (ou armoires) chauffantes sont interdites. Cependant, au regard des températures estivales attendues en Géorgie, cette particularité ne devrait pas perturber les pilotes outre mesure.

Interventions mécaniques
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, les garages ne jouxtent pas la voie des stands ! Toute intervention mécanique réclamant plus de quatre mécaniciens doit se faire dans un paddock éphémère situé à l'écart de la piste (voir photo). Aux Etats-Unis plus qu’ailleurs, le moindre problème mécanique est rédhibitoire.

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Julien Hergault

Photo : SEBRING (FLORIDE, USA), 12 HEURES DE SEBRING, 17 MARS 2010. Le mur longeant la « pitlane » implique une modification des procédures de changements de roues.