Beaucoup de pilotes doivent se satisfaire de contrats ponctuels et repartir à la chasse après chaque course. Certains, bien moins nombreux, décrochent un accord avec un constructeur. Frédéric Makowiecki, lui, participe en 2013 à deux championnats complètement différents avec deux constructeurs qui n'ont rien en commun. Après des années d'incertitude, le pilote natif d'Arras, dans le Pas-de-Calais, a enfin décroché le graal avec Aston Martin en Championnat du Monde d'Endurance de la FIA (WEC) et avec Honda en Super GT.

Hier, le pilote français a non seulement remporté les 1 000 km de Suzuka dans la catégorie reine GT500, mais il s'est permis de signer le meilleur tour en course. Pas mal pour un rookie... Assisté de Naoki Yamamoto et bien aidé par les pneumatiques Michelin (doublé en GT500 et victoire en GT300), Frédéric Makowiecki est monté sur la plus haute marche du podium avec la Honda HSV de l'écurie Weider Modulo Dome Racing pour la première fois de sa carrière, se remettant en selle dans la course au titre avec quatre points de retard seulement sur les leaders.

En WEC, en revanche, la tâche sera plus ardue avec 38 points de retard sur les pilotes "usine" Porsche. Pourtant, "Fred Mako" peut se targuer d'une troisième place à Silverstone et d'une deuxième place à Spa-Francorchamps dans la catégorie LM GTE Pro, mais l'abandon dans la Sarthe, où les points étaient doublés, a plombé ses espoirs. Le point de la pole dans la catégorie paraît bien dérisoire, d'autant plus que le Nordiste ne se déplacera pas à São Paulo pour la quatrième manche du WEC avec Aston Martin Racing.

Frédéric Makowiecki se rendra à Fuji pour la deuxième fois cette année avec le Super GT, le Championnat japonais de voiture de tourisme, un circuit que le WEC visitera le 20 octobre prochain pour la deuxième année consécutive.

Cécile Bonardel / ACO