Photo : DR - Archives ACO
Plateau le plus éclectique, couvrant 16 années, il met en présence des marques de légende qui ont impacté pour l’éternité, l’histoire des 24 Heures du Mans : Bentley (les camions les plus rapides du monde selon Ettoré Bugatti, faisant référence à la victoire de 1927 malgré un châssis faussé) qui survola la première décennie de la course totalisant cinq victoires. Alfa Roméo qui succédât au palmarès avec quatre victoires, la cinquième ratée pour une stupide histoire de décompte de tours parcourus, permettra à Lagonda de rentrer dans l’histoire. Bugatti dont les victoires de 1937 et 1939 avec les célèbres « tank » 57, engagement unique, récompensèrent dix ans d’implications successives et Delahaye, la prestigieuse marque de la rue du banquier, qui dans ces années là produisait avec un égal bonheur, des cabriolets éblouissants, carrossés par les « grands » de l’époque (Saoutchick, Franay, Guilloré, Chapron, Graber, Figoni Falashi, Pourtout, Antem, Binder, Van Vooren, Lavocat et Marsaud, Ansart et Teisseire) que des Coupés capables de remporter le Rallye de Monté Carlo (1938).
Dans ce plateau 1, les cylindrées s’échelonnent de 1000 cm3 à 8000 cm3 si l’on tient compte de l’apport des compresseurs. Les carrosseries sont essentiellement ouvertes et certaines très proches de la voiture de série comme la Simca 8 pilotée par un double vainqueur des 24 Heures du Mans :Jean Pierre Jaussaud. Autre participation exotique avec la reconstitution de l’unique Citroën jamais engagée au 24 Heures en 1932 (une C4), et beaucoup d’autres marques qui brilleront dans l’avenir de l’épreuve, telles les Aston Martin, les Talbot, les BMW, les Morgan. Il faut rappeler qu’à cette époque, les constructions britanniques étaient sur représentées et que beaucoup de ces marques firent les beaux jours de l’épreuve dans les années trente, permettant, entre autres, aux femmes de tenter l’aventure avec des …petites anglaises telles les Austin, MG, Singer, Riley. Saluons le courage des compétiteurs car ces voitures sont très « physiques » à piloter, qu’elles représentent de belles valeurs patrimoniales et que les pièces détachées pour les réparer sont d’une rareté qui en fait la valeur. Pour les non initiés, les plus grosses de ces voitures peuvent atteindre les 200 km/h sans que leurs pilotes soient beaucoup protégés, alors « haut les cœurs gentlemen et start your engine ».