Sébastien Buemi, premier de cordée suisse
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Sébastien Buemi, premier de cordée suisse

CENTENAIRE DES 24 HEURES – DES MACHINES ET DES HOMMES ⎮ En une décennie, Sébastien Buemi est devenu une des références incontestables de l’endurance, avec quatre succès aux 24 Heures du Mans et trois titres de champion du monde. Retour sur un parcours qui a fait de lui à la fois le leader de Toyota et le pilote suisse le plus victorieux dans la Sarthe.

Avant 2011, aucun Suisse n’avait remporté les 24 Heures. De 2011 à 2022, un citoyen de la Confédération Helvétique est monté à huit reprises sur la plus haute marche du podium manceau, grâce à Marcel Fässler (2011, 2012 et 2014), Neel Jani (2016) et Sébastien Buemi (2018, 2019, 2020, 2022).

Né le 31 octobre 1988, Sébastien Buemi fait ses premières armes en karting. Il passe en monoplace en 2004 puis intègre l’année suivante la filière jeunes pilotes du Red Bull Junior Team. Une progression régulière en Formule 3 puis en GP2 (ancêtre de l’actuelle FIA Formule 2) lui vaut en 2009 une place de titulaire en Formule 1 chez Toro Rosso, l’écurie qui accueille les pilotes du Junior Team. Il y succède à Sebastian Vettel, « monté » chez Red Bull Racing.

Le virage de l’endurance

Après trois saisons de Formule 1 (16e en 2009 et 2010, 15e en 2011), Sébastien Buemi bifurque vers l’endurance. A 22 ans, il est d’emblée pilote d’usine pour ses premières 24 Heures du Mans, accompagnant le retour de Toyota dans la discipline.

La route de la victoire a été longue pour le pilote d’Aigle comme pour Toyota. Dans la Sarthe, Sébastien Buemi a tout connu : des podiums (2e en 2013 et 2022, 3e en 2014), l’invraisemblable abandon de son coéquipier Kazuki Nakajima, leader de la course, à un tour du drapeau à damier en 2016. Et bien sûr quatre victoires, avec quatre coéquipiers différents : Kazuki Nakajima (2018-2019-2020), Fernando Alonso (2018-2019), Brendon Hartley (2020-2022) et Ryo Hirakawa (2022).

Triple champion du monde (2014, Super Saison 2018-2019 et 2022), Sébastien Buemi détient le record de victoires dans la catégorie reine (prototypes LMP1 puis Hypercar) du Championnat du Monde d’Endurance d’Endurance FIA, avec 22 succès. Cette réussite fait de lui l’un des véritables pionniers des jeunes pilotes issus de la monoplace ayant fait le choix d’une carrière à long terme en endurance, à une époque où la pyramide de la discipline, aujourd’hui florissante, était encore en construction.

Du Hall of Fame au Centenaire

Aujourd’hui, Sébastien Buemi occupe une place de choix au palmarès des 24 Heures, notamment dans le cercle des pilotes ayant signé trois victoires consécutives. En 2020, le Suisse et son coéquipier de l'époque Kazuki Nakajima ont rejoint rien moins que Woolf Barnato, Olivier Gendebien, Henri Pescarolo, Jacky Ickx, Tom Kristensen, Emanuele Pirro et Frank Biela. En 2022, Sébastien Buemi a a été intronisé au Hall of Fame, la « galerie des illustres » des 24 Heures du Mans qui réunit les pilotes ayant atteint ou dépassé les quatre succès sarthois.

A titre de comparaison, Jacky Ickx était devenu quadruple vainqueur à 32 ans, en 1977, avant de porter à six le record de victoires de l’époque à six en 1982, à 37 ans. Par ailleurs, quatre des cinq pilotes le précédant au palmarès des 24 Heures (Tom Kristensen, Derek Bell, Frank Biela et Emanuele Pirro) ont remporté leur dernière victoire après avoir dépassé la quarantaine.

A bientôt 35 ans, Sébastien Buemi a donc encore un bel avenir devant lui. Le 11 juin prochain, une cinquième victoire le placerait encore plus haut au panthéon des 24 Heures. Avec l’inégalable prestige d’avoir inscrit son nom en vainqueur de l’édition du Centenaire.

PHOTOS : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS 2012-2022 - DE HAUT EN BAS : la quatrième victoire en 2022 de Sébastien Buemi (à gauche), associé au japonais Ryo Hirakawa et au néo-zélandais Brendon Hartley ; la découverte des 24 Heures du Mans en 2012 pour (de gauche à droite) le pilote suisse, qui faisait équipe avec le français Stéphane Sarrazin et le britannique Anthony Davidson ; la première victoire de Sébastien Buemi a aussi été celle de Toyota, en compagnie (de gauche à droite) de Kazuki Nakajima et du double champion du monde de Formule 1 Fernando Alonso (D.R. / ARCHIVES ACO) ; Sébastien Buemi lors de son intronisation au Hall of Fame des 24 Heures du Mans (JEAN-RENE ROGER / ACO).

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