Thomas Laurent et Charles Leclerc, deux jeunes pressés
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Thomas Laurent et Charles Leclerc, deux jeunes pressés

Leurs trajectoires sont similaires, en parallèle. Quand Charles Leclerc, vingt ans, a choisi la monoplace et la F1, Thomas Laurent, 20 ans, a opté pour l’endurance et Le Mans. Tous les deux évoluent cette année au plus haut niveau de leur discipline. Leur ascension est ultra rapide.

Alors que Charles Leclerc vivait en ce dimanche 28 mai 2018 un moment exceptionnel, en disputant à Monaco son premier Grand Prix de F1 à domicile, au volant de sa Sauber, Thomas Laurent se préparait à courir les 16 et 17 juin prochains, ses premières 24 heures du Mans dans la catégorie reine, le LM P1, avec son équipe Rebellion. «Avec Charles, on s’est croisés. On a roulé en minikart ensemble à Douvrin. On devait avoir 6-7 ans » se rappelle Thomas Laurent, né en 1998. C’était en fait en 2006.  Depuis, chacun a tracé sa route de son côté, et plutôt vite.

Charles Leclerc, champion de GP3 en 2016, titré en F2 en 2017, est aujourd’hui pilote titulaire en F1 pour l’écurie Sauber, tout en étant dans le giron de Ferrari. Il a inscrit ses premiers points.    

Laurent, qui faisait l’ouverture des 24 Heures du Mans, en LMP3 en 2016, gagnant « Road to Le Mans, signait en 2017 une victoire de classe au Mans, en LMP2, la catégorie supérieure, s’offrant du même coup une 2e place au général, derrière la Porsche 919 hybrid. Excusez du peu. Cette année, monté en catégorie LMP1, il mènera la Rebellion contre le grand constructeur Toyota et son prototype hybride. Il est l’un des candidats à la victoire au général.

Chacun dans leur voie, Leclerc et Laurent ont grimpé les marches, les unes après les autres mais vite, très vite. «En 2016, je suis passé de mon équipe de karting en France, dans un environnement français, à l’équipe chinoise de David Cheng, à passer la majeure partie de ma saison en Asie, dans un contexte étranger complètement nouveau. Je suis passé du karting à ma première voiture de course, la LMP3. Je m’y suis tout de suite senti à l’aise. C’est un formidable outil pour apprendre son métier de pilote d’endurance. Pour moi, c’est un rêve de gosse. Je voulais être pilote en endurance. Mon modèle ? Sébastien Bourdais. Quand j’ai débuté en compétition, je m’étais inspiré des couleurs de son casque pour faire le mien. Je ne l’ai jamais rencontré encore. L’an passé, suite à son accident à Indianapolis, il n’avait pas pu venir courir Le Mans, mais son père m’avait fait passer un message de sa part. C’était sympa. Cette année, ce sera étrange, car je vais le rencontrer pour la première fois, et en piste, je serai normalement plus rapide que lui, qui est engagé en LM GTE Pro. »

En tenant ces propos, Thomas Laurent ne s’est pas transformé en jeune premier arrogant qui voudrait griller la priorité, loin de là. Il évolue tout simplement en haut de la pyramide Endurance, en LM P1, la classe phare.  «Je sais pertinemment qu’il faut attendre le bon moment, ne pas se précipiter. Je suis bien placé pour le savoir : l’an dernier, à vouloir aller trop vite, j’ai commis une bêtise très rapidement en course. Heureusement, au final sans conséquence, mais je m’en souviendrai » raconte le pilote, auteur d’un tête à queue en début d’épreuve.

Dans une dizaine de jours, il s’apprêtera à passer les vérifications techniques et administratives de la plus grande course d’endurance, et figurera parmi les potentiels candidats à la victoire au général, quand Charles Leclerc se préparera pour le GP du Canada. Leur course contre la montre continue, en parallèle.  

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