Alexander Wurz est un jeune retraité très occupé. A l’occasion du Prologue, les essais officiels du Championnat du Monde d'Endurance (WEC) sur le circuit Paul Ricard, dans le Var, l'Autrichien inaugurait ses nouvelles fonctions au sein du management de l’écurie Toyota Gazoo Racing et des pilotes qu’ils coachent désormais. « Pour moi, sourit-il, c’est un atterrissage en douceur car je continue à faire des essais de développement. J’aime toujours ressentir le feeling d’une nouvelle voiture, mais, désormais, j’apprécie plus encore de voir le sourire des pilotes quand ils s’extraient du cockpit. Leurs yeux qui brillent, c’est une belle récompense ! »
Le muret des stands, ce n’est la première fois de sa carrière qu’il le fréquente puisqu’il a déjà vécu une situation similaire au cours de sa carrière. « J’ai déjà connu ça en F1 quand j’opérais en qualité de pilote d’essais, explique-t-il. Je n’ai pas de problème à être en dehors de la voiture car c’est ce que je voulais. Je suis certain qu’il y aura des moments où la course va me manquer, mais il était temps pour moi d’ouvrir un nouveau chapitre de ma vie. » Chapitre où l’écurie Toyota et les 24 Heures du Mans vont tenir une place des plus importantes. « Je donne un coup de main un peu partout, s’amuse-t-il. Un peu de développement derrière le volant par-ci, un peu de pédagogie par-là auprès des jeunes pilotes pour les aider à comprendre la technologie et l’influence qu’elle a sur le pilotage. Je suis impliqué dans le développement depuis 2013, je connais tous les systèmes sur la voiture et je peux construire des passerelles entre les remontées émotionnelles des pilotes et les besoins en termes d’ingénierie. C’est parfois intense, alors que d’autres fois ça consiste à simplement s’asseoir et regarder. Lors des courses, quand je sens que j’ai quelque chose à apporter pour rendre le processus plus efficace, j’interviens. Dans un monde idéal, je n’ai rien à dire ou à faire car tout marche à la perfection, mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Quand j’interviens, c’est qu’il y a de petits soucis. C’est bien d’avoir un set de cerveau en réserve ! »
Sûr que lors des prochaines 24 Heures du Mans qu’il a remportées deux fois, le sien vaudra de l’or. En attendant l’épreuve mancelle, c’est la Toyota TS050 Hybrid toute neuve qui sera l’objet de toutes ses attentions. « Ce prologue est prometteur, conclut-il. Nous avons fait des tests plutôt extrêmes lors de la première journée hier qui n’ont pas montré la performance de la voiture. Ce sera encore le cas aujourd’hui pour la seconde journée. Il y a beaucoup à gagner en termes de chrono. Nous sommes de retour dans le jeu, mais nous allons attendre la première course pour déployer notre potentiel ! »