"Le Nürburgring réservé aux Grands Prix est un circuit moderne avec un mélange de virages lents et moyennement rapides.
Au bout de la ligne droite de départ et d’arrivée, on entre dans la « Mercedes Arena » dès le premier virage. C’est une épingle à droite très serrée en première qui peut être critique lors du départ. Les voitures passent de la vitesse maximale à 55km/h. Ensuite, on trouve deux virages à gauche, assez lents, qui sont immédiatement suivis par un virage à droite en angle droit pour sortir de la « Mercedes Arena ». L’arène comporte quelques pièges et s’avère très technique. Ce n’est pas la partie du circuit que j’apprécie le plus.
Après une accélération à fond, on rétrograde en quatrième pour négocier une large courbe. Il faut éviter d’attaquer trop fort dans le virage pour conserver une bonne trajectoire en vue du virage à droite serré, la « Ford Kurve », qu'on prend en seconde. A la sortie, on accélère en descente vers la « Dunlop Kehre ». On peut retarder le freinage au maximum pour passer cette épingle à droite. J’aime beaucoup ce passage car il est un peu relevé et reste assez rapide pour une épingle qui se prend en seconde.
A partir de maintenant, on est sur le chemin du retour et on remonte la pente vers le « Esse Michael-Schumacher ». C’est la partie du circuit que je préfère. En GT, je la négociais quasiment à fond, en quatrième, et c’est la courbe la plus rapide du circuit. On peut passer à l’intérieur du vibreur pour sortir sur la trajectoire idéale vers le virage suivant à gauche et à angle droit. La courbe se prend à une vitesse moyenne car la zone de freinage est très bosselée. Puis arrive la « Warsteiner-Kurve », un virage identique au précédent, qui est l’un des points cruciaux de cette piste et qui amène sur la ligne droite de retour. Le large virage rapide « Hatzenbach » ondule légèrement, mais on peut rester pied au plancher. On atteint ensuite la vitesse maximale en cas de vent favorable, sinon on l’atteint au bout de la ligne droite des stands.
Malheureusement, après la chicane « NGK », nous ne prenons pas à gauche vers la célèbre Nordschleife… A la place, nous donnons quelques coups de freins pour l’ultime virage, vital pour la ligne droite des stands, c’est pourquoi nous utilisons la totalité du vibreur en sortie de courbe."
Marc Lieb et ses coéquipiers Romain Dumas et Neel Jani emprunteront ce tracé pendant six heures dimanche 30 août pour la quatrième manche de la saison 2015 du Championnat du Monde d'Endurance de la FIA (WEC), un peu plus de deux mois après la 17e victoire d'une Porsche aux 24 Heures du Mans grâce à la troisième voiture alignée par le constructeur allemand, recordman de victoires dans la Sarthe.
Cécile Bonardel / ACO
PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), PLACE DE LA REPUBLIQUE, 24 HEURES DU MANS, LUNDI 8 JUIN 2015, PESAGE. Marc Lieb répond aux questions des journalistes lors des vérifications administratives et techniques.