24 Heures du Mans 1929 : la domination des Bentley Boys
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24 Heures du Mans 1929 : la domination des Bentley Boys

Avec vingt-cinq concurrents au d

Pour la sixième édition des 24 Heures du Mans, 25 concurrents sont au départ. Le tracé qui, depuis la première épreuve, empruntait la route de Pontlieue et sa fameuse épingle en dévers, est raccourci par souci de sécurité et affiche désormais une longueur de 16,340 km. Le virage qui précède Arnage est pavé et prend le nom d'Indianapolis, tandis qu'une enceinte pour le public est aménagée avant la courbe d'Arnage et qu’un garage pouvant accueillir 400 voitures sort de terre.

Le duel acharné qui a opposé Bentley, victorieux, à Stutz en 1928 est encore dans toutes les mémoires. L’équipe britannique compte bien poursuivre sur sa lancée en alignant cinq voitures. Côté cylindrée, Bentley continue à faire confiance au moteur de 4,4 litres, mais amène pour l’occasion l’arme fatale : la Speed Six, dotée d'un moteur de 6,6 litres et confiée au duo Woolf "Babe" Barnato- Sir Henry "Tim" Birkin. Face à l'armada anglaise, les dix voitures françaises font pâle figure : pour les B.N.C., D'Yrsan, S.A.R.A. et autres Tracta, la puissance n’est pas au rendez-vous. Pour trouver une réelle concurrence, il faut aller voir du côté des Américaines : les Chrysler, Du Pont et Stutz comptent bien jouer les trouble-fête.

 

Le 15 juin, les concurrents s’élancent à peine que déjà les chronos s’affolent. Sir Henry "Tim" Birkin explose littéralement le temps au tour, à plus de 133 km/h de moyenne. Du jamais vu. Derrière, on tente de s’organiser, mais le rythme est si élevé que la course promet d'être difficile.

Le premier abandon est enregistré après sept tours : la Bentley de Bernard Rubin, victorieux l'année précédente, et d'Earl Howe doit jeter l’éponge. Les bolides poursuivent leur ronde infernale et les ennuis mécaniques se multiplient. Après trente tours, un tiers des concurrents est déjà à l’arrêt sur le circuit et ce n’est pas terminé… Au fil des heures, les pilotes doivent rester concentrés sur un tracé qui ressemble plus à une spéciale de rallye qu'à un circuit : les arbres qui longent la piste sont signalés par... leur tronc peint en blanc ! Il ne faut pas perdre trop de temps lors des ravitaillements, au cours desquels, seul le pilote est autorisé à intervenir sur la voiture ! Malgré les consignes de course (déjà !)imposées par W.O. Bentley, les belles Anglaises filent comme l'air jusqu'à la ligne d'arrivée.

Bentley, une fois de plus, est le grand vainqueur, monopolisant les quatre premières places. La Speed Six n°1 de Captain Woolf "Babe" Barnato, qui s'imposera trois fois en trois participations, et Sir Henry "Tim" Birkin, sans doute le plus rapide des Bentley Boys, a parcouru 2843,83 km à la moyenne de 118,492 km/h et offre sa quatrième victoire, la troisième d'affilée, à la marque britannique. Derrière, deux petites Françaises ferment la marche. Deux Tracta terminent aux neuvième et dixième places, en ayant parcouru un peu plus de 2000 km à la moyenne de... 85 km/h !

Toutes les vidéos sont disponibles  sur www.lemans-tv.com.

Thierry Arman et Cécile Bonardel / ACO

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