24 Heures du Mans – Cinq clés de la vie des pilotes dans le cockpit
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24 Heures du Mans – Cinq clés de la vie des pilotes dans le cockpit

Comment les pilotes boivent-ils en pilotant ? Qui s’adresse à eux lorsqu’ils sont au volant ? Apprenez-en plus sur la vie des pilotes des 24 Heures du Mans avec Sébastien Buemi et Mike Conway, pilotes de Toyota Gazoo Racing.

Qu’apprennent-ils sur eux même ?

Les 24 Heures du Mans sont autant un défi mécanique qu’humain. Avec un événement étalé sur dix jours, les pilotes ne doivent pas d’emblée jeter toutes leurs forces dans la bataille. En course, l’enchaînement des relais crée de la fatigue et les pilotes doivent se battre contre eux-mêmes. « On se découvre vraiment, surtout lors des deux ou trois premières participations », affirme Sébastien Buemi, pilote de la Toyota GR010 Hybrid #8 de Toyota Gazoo Racing et triple vainqueur de la classique mancelle. « On réalise que, même si on ne dort pas, ce n’est pas un problème. Ce constat permet de se détendre et on finit par s’endormir facilement. J’ai appris à me nourrir et à gérer mon énergie. On pense, à tort, que Le Mans ne dure que 24 heures, mais c’est une longue semaine d’essais et d’activités. Certaines années, j’étais épuisé avant même le début de la course ».

Comment les pilotes boivent-ils en pilotant ?

L’apport en boisson est très important pour les pilotes. Ils doivent boire en petite quantité et régulièrement afin de ne pas se déshydrater. C’est ce qui leur permet de rester « frais » durant la course. « Nous avons un système pour boire dans la voiture », explique Mike Conway, pilote de la Toyota GR010 Hybrid #7 de Toyota Gazoo Racing. « C’est une sorte de poche à eau comme peuvent en avoir les cyclistes. Les mécaniciens l’installent dans la voiture et le tube est connecté à notre casque. On rentre bien le tube jusqu’à la paille que l’on garde près de la bouche et on se débrouille pour l’attraper avec la langue et pour la tirer dans la bouche afin de boire quelques gorgées. Si on ne pense pas à s'hydrater, on peine à terminer la course, car on ne compense pas assez la perte d’eau pour pouvoir bien récupérer ».

"Si on a la sensation d’avoir réalisé un tour idéal à trois ou quatre reprises, c’est déjà énorme"
Sébastien Buemi, Toyota Gazoo Racing

Qui s’adresse aux pilotes lorsqu’ils sont au volant ?

La radio permet aux pilotes et à leur ingénieur de communiquer entre eux. Les pilotes transmettent notamment des informations sur l’état de la voiture tandis que l’ingénieur communique sur la stratégie de course. Cependant, l’utilisation de la radio répond à des procédures précises, comme l’explique Pascal Vasselon, directeur technique de Toyota Gazoo Racing : « Il est très important que la communication soit directe et précise. Les équipes sont formées à cela. Une seule personne s’adresse au pilote, uniquement l’ingénieur de course. La voix est toujours un peu distordue dans la radio donc, afin d’éviter les problèmes de communication au sein d’une équipe, les informations destinées au pilote passent par cet interlocuteur. Dans quelques situations de course critiques, où les deux voitures doivent être informées en même temps, l’ingénieur de course en chef prend le relais et s’adresse aux deux voitures. Mais c’est exceptionnel ».

La recherche du tour parfait est-elle une quête vaine ?

Avec 62 voitures engagées et le trafic qu’elles génèrent ou encore l’apparition de slow zones en cas d’incidents sur la piste, le tour parfait existe-t-il aux 24 Heures du Mans ? « Pour moi, le tour parfait c’est quand tu sors des chicanes Ford, que tu réalises que tu n’as pas eu de trafic, que tu n’as pas bloqué les roues et que tu as pris toutes les bonnes trajectoires », décrit Sébastien Buemi. « Malheureusement, en raison de la longueur du circuit et du nombre de voitures, on a rarement l’occasion d’avoir ce type de sentiment. En course, on boucle 400 tours et si on a la sensation d’avoir réalisé un tour idéal à trois ou quatre reprises, c’est déjà énorme ».

Quel effet le lever du jour a-t-il sur les pilotes ?

Aux 24 Heures du Mans, l'aurore est un moment à part. Lorsque les premières lueurs du jour pointent, on a le sentiment que l’arrivée est proche. Pourtant, il reste de longues heures à disputer. « C’est à ce moment-là qu’on réalise qu’on a passé la nuit », explique Sébastien Buemi. « La partie décisive de la course peut commencer car la voiture commence à fatiguer. Entre 2 et 4 heures, c’est compliqué ; toutefois, aux environs de 8 heures, le pilote se sent plus frais car le corps est habitué à s’éveiller et à s’activer à cette heure. Le lever du soleil est un moment magique à vivre au volant ».

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