24 Heures du Mans : la mélodie du bonheur
Retour

24 Heures du Mans : la mélodie du bonheur

La course automobile est un spectacle qui vous prend aux tripes. La vue est le premier de nos sens sollicité pour apprécier la vitesse et les dépassements, tout le spectacle offert en piste. Mais l’ouïe, quand on a la chance d’être en bord de piste, est un vecteur précieux, indispensable du plaisir automobile.

Avant de passer en revue quelques-unes des sonorités les plus marquantes de cette édition du centenaire, commençons par les précautions d’usage. On ne le dira jamais assez, particulièrement dans la ligne droite des stands où les tribunes font caisse de résonnance, protégez vos oreilles et celles des enfants, soit avec des bouchons d’oreilles, soit avec des casques adaptés. Cela ne nuira pas à votre plaisir, et vous permettra d’en profiter encore de nombreuses années.

Commençons par le son que vous allez le plus entendre sur le circuit. En effet, les 24 engagés en catégorie LMP2 ont la même voiture, dotée du même moteur et de la même boîte de vitesse.

Le moteur Gibson est un V8 4,2 l. de 600 chevaux. On l’entend pétarader largement au rétrogradage et les montées en régime, à l’accélération, sont assez linéaires à l’oreille, et ne montent pas dans les aigus, grâce à un régime maxi assez bas pour un moteur de course. Sur les changements de rapport, lors des accélérations, vous entendez des claquements secs qui peuvent être très sonores.

Poursuivons par la Peugeot 9X8, dont le moteur, aidé par un système hybride, est un six cylindres en V de 2,6 l., suralimenté par deux turbos.

La lionne approche à pas feutrés au rétrogradage et rugit à l’accélération. Le volume sonore reste raisonnable, les turbos limitant la prise de régime. Un peu surprenant les premières fois, le son produit par la voiture française se révèle assez agréable. On aime le côté rageur dans les accélérations. Sur la piste que nous mettons en écoute, les claquements sourds produits par les rétrogradages sont caractéristiques.

Passons maintenant de l’autre côté de l’Atlantique. Les trois Cadillac V-Series.R sont équipées d’un V8 de 5,5 l., lui aussi couplé au système hybride du Championnat FIA WEC.

Là, on change de répertoire. Le volume devient conséquent, le moteur américain exprime bruyamment sa puissance. Sur la piste d’écoute, c’est à la 10e seconde qu’elle surgit. Le V8 s’exprime dans les graves, se laissant entendre loin après votre position sur le circuit. La sauvagerie du V8 contraste avec la souplesse des passages de rapport, à l’accélération comme au freinage.

Autre concurrente venue des États-Unis, la Chevrolet Camaro ZL1 est dérivée du monstre qui court en Nascar. Pas d’hybridation ici, mais toujours un gros V8 pour envoyer du lourd dans vos oreilles !

Ne cherchez pas, on est arrivé au dernier cran du bouton de volume. Plus fort, y’a pas. C’est du hard, c’est du métal, c’est impressionnant et enivrant à la fois. Car derrière cette grosse caisse, se cache une mélodie envoûtante, à la fois souple et violente, qui devient vite addictive.

D’autres voitures se démarquent dans le registre sonore, et ne figurent pas dans notre liste. Avez-vous déjà le coup de cœur pour la sonorité mécanique du flat 6 de la Porsche 911 RSR-19 ? C’est un banger.

Terminons avec une prise de son d’un tour complet, une véritable symphonie mécanique. Appréciez les nuances sonores, les vibrations auditives des moteurs en action, et tentez d’identifier leur provenance. Les plus mordus d’entre vous pourront s’en servir comme sonnerie de réveil, et partir du bon pied tous les matins de l’année, en attendant les prochaines 24 Heures du Mans !

Partenaire Majeur

Partenaires premium

Partenaires officiels

Tous les partenaires