24 Heures du Mans – Le confort, un élément clé pour les pilotes
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24 Heures du Mans – Le confort, un élément clé pour les pilotes

Secousses, vibrations, chaleur : la notion de confort à bord d'une voiture de course est toute relative. Pour le commun des mortels, la place serait sans doute intenable. Pourtant, cette notion de confort est bel et bien primordiale pour les pilotes. Question de sécurité, de performance... et d'endurance.

Aux 24 Heures du Mans, la notion de confort pour les pilotes est primordiale. Enchainer les relais dans une voiture inhospitalière peut vite tourner au cauchemar. C’est pour cette raison qu’ils peaufinent les réglages de leur voiture jusqu’au warm-up. Mais, au fait, qu’est-ce qu’une voiture confortable aux 24 Heures du Mans ?

Jonathan Hirschi, pilote de l’Oreca 07 - Gibson #39 de Graff-SO24 avec Tristan Gommendy et Vincent Capillaire répond : « Une voiture confortable c’est une voiture qui est capable d’être performante sans que le pilote ait besoin de prendre des risques. C’est aussi une voiture qui, dans le trafic, lorsqu’on s’écarte de la trajectoire, garde la même balance. »
Nell Jani, pilote de la Rebellion R13 - Gibson engagée par Rebellion Racing en catégorie LMP1, résume plus simplement : « une voiture bien équilibrée et rapide en ligne droite pour doubler les attardés avec plus d’aisance. »

Dans la voiture, le siège baquet est probablement l’outil le plus lié à la notion de confort. La plupart du temps, celui-ci est fabriqué sur mesure aux dimensions du pilote. Toutefois, aux 24 Heures du Mans, il n’est pas rare que les trois pilotes se partagent le même siège, à condition qu’ils fassent tous la même taille. « Tristan est le plus grand de nous trois. C’est lui qui fait la base du siège. Moi, j’y ajoute ce qu’on appelle une chips qui me permet de me rapprocher des pédales pour plus de confort, car je suis plus petit que lui d’une dizaine de centimètres », explique Jonathan Hirschi. « Avec mes coéquipiers André Lotterer et Bruno Senna, nous avons des largeurs très différentes. L’endurance est faite de compromis et c’est qui fait un bon team ou pas », renchérit Neel Jani.

Aux 24 Heures du Mans, pour rendre une voiture confortable, les ingénieurs jouent avec les réglages de la voiture et plus particulièrement sur la dureté des amortisseurs ainsi que sur la barre anti-roulis, un élément de suspension qui relie les deux roues d’un même essieu. « En 2013, j’ai participé à la course avec une Lola engagée par HVM Status GP. Elle était très difficile à piloter et donc inconfortable. Durant la course, nous soupçonnions la barre antiroulis de s’être débranchée. Un de mes coéquipiers en avait fait les frais en sortant de la piste au virage Porsche vers 2 heures du matin », se souvient Jonathan Hirschi. 

La situation d’un pilote des 24 Heures du Mans lorsqu’il conduit sa voiture se doit donc d’être la plus confortable possible. Il en va de sa capacité à tenir un rythme élevé sur la distance, condition sine qua non pour rallier l’arrivée.

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES DU MANS, DIMANCHE 2 JUIN 2019, JOURNEE TEST. La cockpit d'un prototype des 24 Heures du Mans est un endroit exigu qui ne rime pas forcément avec confort. 

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