24 Heures du Mans - Les lieux mythiques du "grand" circuit : le virage de Mulsanne
Retour

24 Heures du Mans - Les lieux mythiques du "grand" circuit : le virage de Mulsanne

Le trac

Le virage de Mulsanne

Inchangé jusque 1986 et la construction d'un rond-point qui a conduit à la création d'une bretelle de raccordement, le virage de Mulsanne, dont les abords ont été remaniés cette année, est très impressionnant, surtout la nuit lorsque les disques de freins rougeoient dans l'obscurité.

Il faut dire que la vitesse de passage en courbe est très faible : les pilotes arrivent à fond de la ligne droite des Hunaudières pour négocier un virage à angle droit avec un rail de sécurité en face et peu de dégagement. La vitesse est si basse que, pour éviter de distraire les pilotes dans la ligne droite des stands, le panneautage est installé à la sortie du virage de Mulsanne en 1956. Il y restera jusqu'en 1990, tout comme les préposés à la signalisation devaient rester 24 heures au même endroit puisqu'il n'y avait pas d'accès pendant la course !

Cet hiver, les accotements de la piste ont été stabilisés entre le virage de Mulsanne et les virages Porsche : du bitume a remplacé l'herbe qui, en cas de pluie, peut devenir très glissante. Toutefois, le virage en lui-même n'a pas été altéré et garde la forme qu'il a depuis 1986, restant l'un des juges de paix du tracé.

Fatigue aidant, les "tout droit" à Mulsanne à partir du dimanche matin sont légion, mais fort heureusement souvent sans autre conséquence qu'une touchette cabossant un peu la carrosserie. Bien que les voitures perdent près de 300 km/h en 300 mètres, rares sont les sorties de piste spectaculaires. Toutefois, les images des cabrioles d'Anthony Davidson et de sa Toyota en 2012 ont fait le tour du monde : peu avant la fin de la ligne droite, le pilote d'une Ferrari n'a pas vu que la TS030 arrivait à fond et s'est rabattu sur la trajectoire du pilote britannique, qui part en tonneau tandis que la Ferrari se retrouve sur le côté suite au choc avec la pile de pneus. Fort heureusement, celle-ci a joué son rôle d'amortisseur, mais si Piergiuseppe Perazzini, le pilote de la Ferrari, est sorti indemne, Anthony Davidson a été légèrement blessé aux vertèbres.

Si la zone est prisée des spectateurs, qui ont une zone réservée avec un billet Enceinte Générale, ce n'est pas à cause des incidents de course, mais de l'intensité du freinage, surtout la nuit. A chaque passage, le spectacle est identique : un cercle de feu apparaît dans la roue, les freins étant chauffés à plusieurs centaines de degrés. La zone est certes éloignée puisqu'elle se situe à l'autre bout du circuit, mais la magie de la nuit vaut vraiment le déplacement, notamment pour les passionnés de photos !

A suivre...

Cécile Bonardel / ACO

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, 18 & 19 JUIN 1932. Un concurrent négocie le virage de Mulsanne avec la bosse du même nom en arrière-plan.

Partenaire Majeur

Partenaires premium

Partenaires officiels

Tous les partenaires