24 Heures du Mans – Les nouvelles LMP1 non-hybrides sont attendues
Le nouveau règlement de la catégorie LMP1 a permis l'apparition de nouveaux prototypes et le retour d'écuries privées aux 24 Heures du Mans. Toutes ont travaillé d'arrache-pied cet hiver pour relever le défi qu'impose l'épreuve et cela promet des choses intéressantes en piste.
La catégorie reine LMP1 des 24 Heures du Mans est partagée entre deux visions techniques assez différentes. Si les constructeurs comme Toyota doivent participer aux 24 Heures du Mans avec un modèle hybride, les écuries privées peuvent opter pour une propulsion thermique. De ce fait, le probable scénario dans cette catégorie pourrait se résumer à David contre Goliath. Toutefois, aux 24 Heures du Mans, il faut toujours se méfier des scénarios établis à l'avance tant la course réserve de nombreuses surprises.
La Rebellion R13 - Gibson de l'équipe suisse Rebellion Racing est une des trois nouvelles LMP1 non-hybrides. Construite par Oreca dans un temps restreint, elle est une émanation de l'Oreca 07 engagée en catégorie LMP2. Après avoir remporté les 24 Heures du Mans pour Porsche, le Suisse Neel Jani livre ses impressions sur le potentiel de cette voiture qu'il partagera avec André Lotterer et Bruno Senna : « C'est différent de ce que j'ai connu par le passé. Ces quatre dernières saisons, je pilotais une voiture qui embarquait un système hybride. La Rebellion R13 - Gibson en est dépourvue. C'est aussi un retour aux sources en quelque sorte puisque j'ai déjà piloté pour Rebellion entre 2010 et 2013. Nous sentons que nous avons manqué de temps pour développer cette nouvelle voiture, mais il faut dire qu'Oreca a fait un super job pour qu'elle soit prête pour les Total 6 Heures de Spa-Francorchamps. La base est bonne mais nous pouvons encore travailler sur des détails et améliorer son comportement. »
"Notre premier objectif c'est de terminer la course sans rencontrer de problème mécanique."
Neel Jani
Dans ce contexte, quels sont les espoirs de Rebellion Racing pour cette 86e édition des 24 Heures du Mans ? Neel Jani répond : « Notre premier objectif c'est de terminer la course sans rencontrer de problème mécanique. Par le passé, nous avons pu observer que les voitures qui n'en ont pas rencontré ont remporté la course. Nous ne souhaitons pas de malchance à Toyota, mais si tout ne se passe pas très bien pour eux, nous aurons peut-être une chance de remporter la course. » Il enchaîne sur la stratégie à adopter durant la course : « Nous devons nous concentrer sur nos performances parce que le règlement ne nous offre pas la chance de nous battre directement avec Toyota (une LMP1 non-hybride possède une autonomie de 10 tours contre 11 pour une hybride et concède cinq secondes durant un ravitaillement en carburant, ndlr). Nous donnerons le meilleur et, après, c'est la course qui décidera de son vainqueur. »
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Alexis GOURE (ACO)
Autre nouvelle LMP1 non-hybride, la Ginetta G60-LT-P1 - Mecachrome de l'équipe CEFC TRSM Racing. Le constructeur britannique a dû faire l'impasse sur les Total 6 Heures de Spa-Francorchamps. La voiture fera donc ses grands débuts en compétition lors des 24 Heures du Mans. Son potentiel suscite la curiosité des protagonistes de la catégorie. « Je pense qu'elle a un très bon potentiel. Beaucoup de personnes ne nous attendent pas là où nous serons dans la hiérarchie. La voiture est passée entre de bonnes mains comme la soufflerie de l'équipe Williams F1 ou celles de Paolo Catone (concepteur notamment de la Peugeot 908 HDi FAP, ndlr). Nous avons donc un très bon package », affirme Léo Roussel, pilote de la #5 aux côtés de Charles Robertson et Michael Simpson.
"Si notre rythme est bon, nous adopterons une stratégie agressive en essayant de mettre la pression sur nos concurrents."
Léo Roussel
Côté ambitions, le discours est semblable à celui du clan Rebellion. « J'espère d'abord que nous terminerons la course. Nous ferons les comptes dimanche 17 juin à 15 heures ; toutefois nous espérons réaliser un bon résultat. » En revanche, en ce qui concerne la stratégie de course, ce n'est pas le même son de cloche. « Si notre rythme est bon, nous adopterons une stratégie agressive en essayant de mettre la pression sur nos concurrents et rester dans le bon wagon. En revanche, si nous n'avons pas la performance pure, nous mènerons une course d'attente », assure le pilote français.
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Alexis GOURE (ACO)
Si les deux Toyota TS050 Hybride sont en proie à des soucis mécaniques, alors les LMP1 non-hybrides pourront se prendre à rêver. Cependant, pour ces nouvelles voitures, la fiabilité constitue un premier défi à relever.
PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES DU MANS, 24 HEURES DU MANS, JOURNEE TEST. Les deux Rebellion R13 - Gibson de l'équipe Rebellion Racing lors des vérifications techniques de la Journée Test des 24 Heures du Mans.
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