Malgré une pointe de vitesse reconnue et une solide expertise technique, les résultats en course de Robert Manzon seront souvent décevants par manque de fiabilité. Ainsi, en six participations aux 24 Heures du Mans, le pilote français ne franchira jamais la ligne d'arrivée, trahi par sa mécanique.
Entre 1950 à 1952, Robert Manzon partage le volant d'une Gordini avec un autre mousquetaire. Dans l'ordre, Trintignant, Simon, Behra. C'est avec ce dernier qu'il connaîtra son heure de gloire, tenant tête aux Talbot et Mercedes pendant près de la moitié de la course. La Gordini T15S menait la course avec un tour d'avance lorsque Robert Manzon dut rentrer aux stands, les freins ayant lâché.

Après avoir perdu une roue à plusieurs reprises en F1, le pilote français claqua la porte de Gordini et prit le départ des 24 Heures du Mans avec une Lancia (Louis Chiron) en 1953 et une Ferrari (Louis Rosier) en 1954. Des soucis de moteur en 1953 et de boîte de vitesses en 1954 mettront fin aux espoirs de succès Robert Manzon. Ce dernier reviendra une dernière fois au Mans en 1956 avec une Gordini T15S vieillissante dont l'embrayage rendra l'âme rapidement.

Il mit un terme à sa carrière sportive en 1956 et se consacra ensuite à sa concession Renault. En 2013, il reçut de la part de l'Automobile Club de l'Ouest et du Club des Pilotes des 24 Heures du Mans une veste « Hall of Fame », en récompense de l'esprit et des exploits de ce pilote qui fut un artisan de la légende des 24 Heures du Mans.

L'Automobile Club de l'Ouest présente ses sincères condoléances à la famille et aux proches de Robert Manzon.