De Silverstone au Petit Le Mans
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De Silverstone au Petit Le Mans

 

Photo : Nicolas COUSSEAU - ACO/Nikon

 

Après une course inaugurale disputée à Silverstone, berceau du sport automobile britannique après la Seconde Guerre Mondiale, l’Intercontinental Le Mans Cup sera le 2 octobre aux Etats-Unis, terre de la renaissance de l’Endurance à la fin des années 90, pour le Petit Le Mans.

La première édition de l’Intercontinental Le Mans Cup est déjà un succès, avec une trentaine d’engagés deux duels opposant des acteurs majeurs de l’automobile sportive et routière : Peugeot et Audi en prototypes, Ferrari et Porsche en GT.

Prototypes : Audi chasse le lion
Les Autosport 1000Km of Silverstone se sont achevés sur un doublé Peugeot, mais aussi sur une énorme surprise : l’abandon, dès la première demi-heure de course, de l’Audi d’Allan McNish et Tom Kristensen, partie de la pole position. Troisième à l’arrivée, la deuxième R15 TDI de Dindo Capello et Timo Bernhard a certes rejoint les pilotes du Lion sur le podium, mais la perte d’une voiture complique d’ores et déjà singulièrement la tâche des hommes du Dr. Ullrich, qui accusent déjà 26 points de retard au classement provisoire, et vont devoir se surpasser au Petit Le Mans. Imaginez donc que, pour recoller à Peugeot, Audi va devoir réaliser en Georgie un doublé tout en devant compter sur au moins un abandon de l’un des 908 engagées ! Mission difficile, mais pas impossible, pour plusieurs raisons.

La première, c’est la nature même du Petit Le Mans, disputé non pas sur 1000 kilomètres (qui correspondent à environ cinq heures de course), mais 1000 miles (soit un peu plus de 1600 km) ou dix heures maximum. Et il suffit de se repencher sur la dernière édition des 24 Heures du Mans pour savoir que la marque aux anneaux a toujours su répondre présent aux rendez-vous de très longue haleine. La deuxième raison, c’est l’expérience d’Audi au Petit Le Mans, avec pas moins de neuf victoires consécutives de 2000 à 2008. Et n’oublions pas que si Peugeot s’est imposé en 2009, c’est à l’issue d’une course écourtée par la météo. Sans doute faut-il donc s’attendre à un rééquilibrage des forces pour ce rendez-vous cher à Don Panoz, initiateur de cette course en 1998. Et aucun des deux protagonistes n’aura droit à l’erreur, car ce trophée disputé sur seulement trois courses rend toute défaillance quasi insurmontable.

GT : BMW le trouble-fête ?
Tandis qu’en Prototypes, Peugeot et Audi s’affrontent avec des voitures d’usine, c’est en GT que se dévoile l’une des clés de l’ILMC : dans cette catégorie, les grands constructeurs se mesurent par l’intermédiaire de structures semi-officielles, différentes d’un continent à l’autre, comme on va pouvoir en juger au Petit Le Mans. Avec toutefois une constante : tout comme en Le Mans Series et ALMS, l’Intercontinental Le Mans Cup nous annonce un nouvel épisode du duel entre Ferrari et Porsche. Représentée à Silverstone par AF Corse, et CRS Racing, le Cheval Cabré est le premier leader de l’histoire de l’ILMC, avec seulement quatre points d’avance sur la maison de Stuttgart, qui s’appuyait en Grande-Bretagne sur le Team Felbermayr-Proton et sur ProSpeed Compétition. Troisième du classement provisoire, BMW suit avec respectivement 29 et 25 points de retard. Mais il pourrait en aller tout autrement au Petit Le Mans.

Cette deuxième épreuve de l’Intercontinental Le Mans Cup sera également le théâtre de l’ultime manche de la saison American Le Mans Series 2010, qui verra ces trois constructeurs en lice pour le titre de la catégorie GT. Ils seront représentés au Petit Le Mans par trois concurrents réguliers de l’ALMS : Risi Competizione (Ferrari), Flying Lizard Motorsports (Porsche) et Rahal Letterman Racing (BMW). Et la compétitivité de cette dernière pourrait bien combler le retard de la maison bavaroise au classement provisoire. Un nouveau concurrent entrera également en lice à cette occasion : avec deux voitures, Jaguar RSR sera présent au départ à la fois aux Etats-Unis et en Chine.

Petit Le Mans verra également la visite de la Porsche 911 GT3 R Hybrid, la star de la dernière édition des 24 Heures du Nürburgring, qu’elle a longuement mené. Elle participera hors classement, mais permettra de mesurer la place des nouveaux enjeux technologiques liés à l’écologie. Une démarche pionnière qui a toujours été la marque de l’épopée des 24 Heures du Mans, et aujourd’hui celle de l’histoire, tout juste naissante mais riche de promesses, de l’Intercontinental Le Mans Cup.

Jean-Philippe Doret
 

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