24h Le Mans
La 92e édition des 24 Heures du Mans est lancée ! La mythique épreuve a offert son lot de surprises, avec, notamment, l’arrivée de la pluie au bout d’une heure. Les écarts sont faibles dans toutes les catégories, ce qui, avec le plateau très fourni, laisse présager une course d’anthologie.
La voiture de sécurité disparaît pour laisser place à un grand spectacle. Laurens Vanthoor (Porsche 963 #6 Porsche Penske Motorsport) parvient à garder son avantage acquis en Hyperpole, mais pour un rien. S’il n’est pas inquiété dans les premiers virages, la Ferrari 499P #50 Ferrari AF Corse emmenée par Nicklas Nielsen le dépasse plus loin dans le tour, bientôt imitée par Antonio Giovinazzi sur la 499P #51. Les deux Italiennes mènent la course. Les Cadillac connaissent, elles, une entame plus délicate.
Derrière, la Toyota GR010 – Hybrid #8 Toyota Gazoo Racing pilotée par Sébastien Buemi revient doucement depuis la 11e place sur la grille. La 92e édition des 24 Heures du Mans démarre plus mal pour la BMW M Hybrid V8 #15 BMW M Team WRT. Marco Wittmann perd l’arrière de la voiture aux S de la Forêt, ce qui le relègue à la 28e place du général après un passage par la voie des stands pour vérifier l’intégrité du prototype.
Les Ferrari se disputent la tête du peloton. Dans l’important trafic du début de course, aucune ne lâche rien. Après une petite erreur de Nicklas Nielsen à Mulsanne, Antonio Giovinazzi tente de reprendre sa position, sans succès. Il ne faudrait pas que les deux voitures-sœurs s’accrochent maintenant. Pour l’heure, certaines Ferrari doivent purger des pénalités ! Suite à une infraction réglementaire durant les qualifications, la #51 et #83 devaient respecter un stop & go de dix secondes lors de leur premier arrêt.
Après le ravitaillement, la Ferrari #50 est relâchée un peu trop rapidement par les hommes en rouge, juste devant la Cadillac V-Series.R #3 Cadillac Racing – ce qui lui vaut une pénalité de dix secondes.
Dans le même temps, la Porsche 963 #99 Proton Competition est entrée dans son stand pour des problèmes de portière, mais rejoint la danse peu après, avec deux tours perdus.
Puis vient la redoutable pluie mancelle. Son imprévisibilité force les équipes à prendre une décision lourde de conséquences. S’arrêter pour des pneus adaptés ou garder les slicks ? Finalement, Ceux qui sont restés en piste ont bénéficié des faveurs de Dame nature, notamment les deux Ferrari 499P #50 et #83. Elles se passent, se repassent, et offrent des images incroyables.
Lorsque le soleil revient, les deux comptent près de trente secondes d’avance sur la Porsche 963 #12 Herz Team JOTA. La Toyota #8 et la Porsche #6, qui ont fait le choix de gommes rainurées, se retrouvent loin dans le classement.
Alors que l’asphalte est redevenu sec, Robin Frijns se fait piéger au volant de la BMW #20. Aux abords du Raccordement Motul, il envoie sa M Hybrid V8 dans le mur de pneus. Il parvient à repartir tant bien que mal, au ralenti, visiblement abîmée. C’est le deuxième accident pour la firme allemande en moins de trois heures. Une demi-heure plus tard, elle réapparaît, mais dans les tréfonds du classement.
Grâce à la très belle défense de Robert Kubica sur le mouillé et au rythme régulier de Robert Shwartzman, la Ferrari 499P #83 mène les débats.
Partie devant en LMP2 aux mains de L’hyperpoleman Louis Délétraz, l’Oreca #14 AO by TF creuse l’écart sur ses poursuivantes. Derrière, l’Oreca 07-Gibson #47 COOL Racing connaît de nombreux déboires. Dans le deuxième tour, Matthew Bell est au ralenti après le virage d’Arnage. Il doit repasser au box et l’équipe rentre la voiture pour de plus amples vérifications. Elle réapparaît bien plus tard, en dernière place. Mais elle n’est pas tirée d’affaire ; Naveen Rao est en perdition à son volant au niveau du Raccordement Motul. Une fois de plus, elle continue son chemin.
Sort partagé par l’Oreca #25 Algarve Pro Racing, elle aussi stoppée auprès de ses mécanos pendant quelques minutes. Les premiers drapeaux jaunes de ces 24 Heures du Mans sont provoqués par la sortie de l’Oreca #23 United Autsports. Ben Keating ayant décroché dans la courbe Dunlop et devant être extrait du bac à graviers.
Changement de pilote, changement de rythme : la #14 perd l’avantage au profit de l’Oreca #10 Vector Sport, ainsi que de l’autre voiture de COOL Racing, la #37.
En catégorie LMGT3, la McLaren 720 LMGT3 Evo #70 Inception Racing réalise l’envolée parfaite, avant de s’effondrer. Derrière, la Ford Mustang LMGT3 #77 Proton Competition suit à une seconde sans pouvoir rattraper son adversaire.
Même si les concurrents de cette nouvelle catégorie s’expriment sagement, la Ferrari 296 LMGT3 #54 Vista AF Corse est en difficulté. Peu après une première sortie de piste au virage Porsche, elle subit de grave dommages dans un autre accident à l’intérieur de la courbe Dunlop. Les mécaniciens constatent que ce n’est pas réparable ; elle constitue le premier abandon de ces 24 Heures.
La classe est extrêmement disputée. Pour preuve, aucune hiérarchie ne s’établit pour le moment ; plusieurs équipes se relayent aux avant-postes, dont la Porsche 911 GT3 R LMGT3 #91 Manthey EMA, la Lamborghini Huracan LMGT3 Evo 2 #85 des Iron Dames, ou encore, la BMW M4 LMGT3 #46 Team WRT.
1. Ferrari 499P #83 AF Corse – Robert Kubica / Robert Shwartzman / Yifei Ye - 63 tours
2. Ferrari 499P #50 Ferrari AF Corse – Antonio Fuoco / Miguel Molina / Nicklas Nielsen - + 39''884
3. Porsche 963 #5 Porsche Penske Motorsport – Matt Campbell / Michael Christensen / Frédéric Makowiecki - + 40''503
4. Porsche 963 #4 Porsche Penske Motorsport – Mathieu Jaminet / Felipe Nasr / Nick Tandy - + 54''038
5. Porsche 963 #38 Hertz Team JOTA – Oliver Rasmussen / Philip Hanson / Jenson Button - + 1'23''904
