17 & 18 juin 1995 (63e édition) - Le triomphe McLaren
Marquées par des conditions météo pluvieuses, les 24 Heures 1995 voient la victoire d'une GT qui découvrait la Sarthe. Lancée à l'occasion du Grand Prix de Monaco 1992, la McLaren F1, devenue F1 GTR en version compétition, s'impose aux mains de Yannick Dalmas, JJ Lehto et Masanori Sekiya. C'est un véritable triomphe, avec trois autres exemplaires dans le top 5 (troisième, quatrième et cinquième).
Masanori Sekiya devient le premier ressortissant japonais victorieux aux 24 Heures du Mans. Il est aussi le premier pilote à... s'être marié au Mans (pendant la semaine des 24 Heures 1987) puis à remporter la course !
Déjà vainqueur en 1992 et 1994, Yannick Dalmas signe son troisième succès manceau, un quatrième suivra en 1999, sur BMW. JJ Lehto est le premier Finlandais victorieux au Mans. Six autres anciens vainqueurs figurent dans le top 10 : Eric Helary (deuxième), Andy Wallace, Derek Bell (troisièmes), Mark Blundell (quatrième), Hans-Joachim Stuck et Christophe Bouchut (sixièmes).
Venu chercher à 55 ans la victoire mancelle, Mario Andretti signe son meilleur résultat aux 24 Heures avec la deuxième place, au volant de la Courage C34-Porsche, premier prototype classé. Il en partageait le volant avec les Français Eric Helary et Bob Wollek.
17 & 18 juin 2000 (68e édition) et 2006 (74e édition) - Audi et autres histoires
2000 marque l'an un de l'ère d'Audi aux 24 Heures du Mans, avec la première de ses treize victoires (jusqu'en 2014). Au volant du prototype R8, Frank Biela, Tom Kristensen et Emanuele Pirro emmènent un superbe triplé et deviennent le premier équipage à signer trois victoires consécutives. Déjà vainqueur en 1997, Kristensen est sur la voie royale qui fera de lui le nouveau recordman des victoires aux 24 Heures du Mans, avec neuf succès.
Septième, la Chrysler Viper s'impose dans sa catégorie, avant de "passer la main" dès l'année suivante à une autre GT américaine mythique : la Chevrolet Corvette. Victorieux avec la Viper, le Monégasque Olivier Beretta deviendra l'un des fers de lance de Corvette Racing.
Six ans plus tard, le 18 juin 2006, la sixième victoire d'Audi est aussi la première d'un moteur diesel, avec le prototype R10 TDI. Biela et Pirro sont toujours au volant, associés cette fois à Marco Werner. Le diesel s'imposera sans discontinuer à huit reprises jusqu'en 2014, avec une victoire pour Peugeot (2009) et sept pour Audi, qui signe également un nouveau record de la distance en 2010.
Multiple Champion du Monde des Rallyes, le Français Sébastien Loeb termine ses deuxièmes 24 Heures en deuxième position, associé au volant d'un prototype Pescarolo à Franck Montagny et Eric Helary. Il ne reviendra dans la Sarthe qu'en 2014 en tant que patron de sa propre écurie, avec à l'arrivée la quatrième place de la catégorie LMP2 pour ses pilotes René Rast-Jan Charouz-Vincent Capillaire (Oreca 03R - Nissan).
En 2006, la Chevrolet Corvette signe son meilleur résultat au général, avec la quatrième place du trio Oliver Gavin-Olivier Beretta-Jan Magnussen, également victorieux dans sa catégorie. Cette 74e édition voit également le grand retour d'Aston Martin, avec un joli tir groupé de sa DBR9 dans le top 10, en sixième, neuvième et dixième positions.
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Photo (Archives ACO) : Au volant d'une McLaren F1 GTR, Derek Bell, quintuple vainqueur des 24 Heures du Mans, termine en 1995 au troisième rang, associé à son fils Justin et à un autre vainqueur, Andy Wallace, qui s'était imposé sur Jaguar en 1988.