Date : 16 & 17 juin 1928

Temps : orage pendant la nuit

Nombre de partants : 33

Nombre d’abandons : 16

Faits importants :

De 1923 à 1927, les constructeurs français étaient majoritaires dans le plateau des 24 Heures du Mans. La tendance s’inverse en 1928 : 17 marques étrangères contre 16 françaises. Parmi les premières participations de cette sixième édition, figurent deux constructeurs futurs vainqueurs : Aston Martin et Ford.

Résumé succinct de la course :

La sixième édition des 24 Heures du Mans se résume rapidement à un duel anglo-américain entre Bentley et Stutz. Edouard Brisson et Robert Bloch (Stutz n°1) mènent la vie dure au constructeur britannique, avant d’être retardés à 90 minutes de l’arrivée par un problème de boîte de vitesses. Le rythme en course n’a jamais été aussi élevé, au point d’abaisser le record du tour de l’édition 1927 de près de quarante secondes. Mais la Bentley victorieuse de Barnato/Rubin n’est pas exempte de souci, notamment au niveau de son radiateur, qui laisse échapper une inquiétante fumée. Longtemps leader avant d’être retardée par une crevaison, l’autre Bentley de Sir Henry Birkin et Jean Chassagne termine cinquième, non sans avoir établi un nouveau record du tour. Un autre constructeur américain, Chrysler, complète ce top 5 aux troisième et quatrième rangs.

Quelques chiffres clés et anecdotes :

- Dernières 24 Heures du Mans disputées sur le circuit de 17,262 km, utilisé depuis la naissance de la course en 1923.

- Henry Birkin et sa Bentley établissent le record du tour pour ce tracé.

- Première victoire à plus de 110 km/h de moyenne.

- Pour la première fois, les concurrents sont classés selon la plus grande distance parcourue.

- Les 20 tours obligatoires en capote fermés sont supprimés. Cette mesure était en vigueur depuis 1924.

- Première victoire de Woolf Barnato, qui deviendra le premier triple vainqueur des 24 Heures du Mans avec trois succès consécutifs… en trois participations !

- Woolf Barnato et Bernard Rubin établissent un nouveau record de la distance.

- Deuxième victoire de Bentley, après celle de Frank Clement et John Duff en 1924. 1928 marque pour le constructeur britannique le début d’une série de trois victoires consécutives.

- Bentley détient également dans l’histoire des 24 Heures du Mans un record peu banal : celui du plus grand écart temporel entre deux victoires : 73 ans entre 1930 et 2003 !

- Première apparition d’un compresseur sur le moteur de l’Alvis britannique, avec à l’arrivée les sixième et neuvième places.

Les vainqueurs :

Au classement général : Bentley Le Mans 4.5 litres n°4 de Woolf Barnato et Bernard Rubin

Distance : 2 669,272 km, soit 111,272 km/h de moyenne

Ecart avec le 2e : 12,678 km

Pas de meilleur temps aux essais. A cette époque, la grille de départ était établie par ordre décroissant de cylindrée des moteurs

Meilleur tour en course pour Henry Birkin et la Bentley Le Mans 4.5 litres n°3 en 8’7’’ à 127,604 km/h de moyenne

 

D’après les précieuses informations d’Infos-Course

Photo : PARIS (France), PORTE DE VERSAILLES, SALON RETROMOBILE, 7-11 FEVRIER 2018 – L’Automobile Club de l’Ouest a exposé au grand rendez-vous de la voiture ancienne de Paris deux voitures des 24 Heures du Mans 1928 : la Tracta Gephi (à gauche), pionnière de la traction avant, et la Salmon GSS.