La préparation des mécaniciens aux 24 Heures du Mans
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La préparation des mécaniciens aux 24 Heures du Mans

Il est souvent question de la préparation physique des pilotes pour les 24 Heures du Mans. Celle des mécaniciens n’est pas en reste comme l’explique Louis-Marc Nauton-Fourteu, chef mécanicien de Panis Racing.

À quelques jours de la 89e édition des 24 Heures du Mans, quel est l’état d’esprit des mécaniciens de Panis Racing ?

« Nous nous préparons pour le combat car nous savons que la bataille en catégorie LMP2 va être acharnée. Il y a beaucoup de concurrence et nous savons que nous aurons notre rôle à jouer au niveau des arrêts au stand. L’issue de la course peut se jouer là-dessus. Nous avons donc le couteau entre les dents et nous nous entrainons. »

Quel est votre rythme d’entraînement ?

« Nous nous entrainons plusieurs fois par semaine voir même par jour en fonction de notre charge de travail. Nos entrainements débutent dès l’hiver. Nous les multiplions afin de créer des automatismes. Ainsi, les ravitaillements sont plus fluides et plus naturels. À mon sens, c’est ce qui permet de faire la différence par rapport aux autres équipes. Cette année, nous avons réfléchi à des solutions qui pourraient nous faire gagner du temps. Nous avons cherché les détails qui font la différence. »

Une roue pèse 22 kg et un pistolet pneumatique 6 kg. Comment travaillez-vous votre condition physique ?

« Nous avons un coach sportif qui nous accompagne durant l’hiver et jusqu’au début de saison. Ensuite, nos entraînements nous permettent de conserver notre condition physique. Avec le coach, nous travaillons sur les bras et le dos pour ne pas se faire mal car nous prenons des positions particulières durant les ravitaillements. Nous travaillons également sur l’explosivité des jambes afin d’être très rapides sur nos déplacements. »

(c) 21creation
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Quels sont selon-vous, les maîtres mots des mécaniciens des 24 Heures du Mans ?

« Je dirais sérénité, rapidité et méthodologie. Dans l’équipe, chacun à ses qualités et nous nous complétons. Ce qui est contradictoire, c’est que nous devons être rapides et calmes à la fois. Si nous avons une montée de stress avant un ravitaillement, nous pouvons perdre le fil et la méthode. Il faut aussi être le plus consciencieux possible. »

Les mécaniciens ont une lourde responsabilité car si les pilotes s’emploient à gagner de précieuses secondes en piste, vous ne devez pas leur en faire perdre lors des ravitaillements. Comment vivez-vous cela ?

« Lorsque nous perdons du temps lors d’un ravitaillement, nous le vivons très mal car nous savons que c’est difficile à rattraper en piste. Nous savons que nous jouons un rôle très important. Lorsque ça se passe mal, il faut vite se ressaisir car si nous nous laissons gagner par le stress et que nous nous mettons la pression pour l’arrêt au stand suivant, nous sommes sûrs de refaire une erreur. C’est aussi ultra motivant car nous faisons vraiment partie de la course. »

Panis Racing s’apprête à participer à ses sixièmes 24 Heures du Mans. L’équipe française engagera une Oreca 07-Gibson en catégorie LMP2 et qui portera le numéro 65. Celle-ci sera pilotée par le Manceau Julien Canal, le Britannique Will Stevens et l’Australien James Allen. L’an passé, l’équipe dirigée par Olivier Panis et managée par Sarah et Simon Abadie s’était classée troisième du LMP2.

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