Alpine, Aston Martin, BMW, Cadillac, Corvette, Ferrari, Ford, Lexus, Mercedes, Peugeot, Porsche, Toyota : toutes les marques engagées dans cette édition 2025 des 24 Heures du Mans étaient au rendez-vous cet après-midi, dans le cœur de la capitale mondiale de l’endurance automobile. La foule était venue les admirer en nombre pour un roulage exceptionnel, entre les commerces, agences bancaires et immobilières, restaurants, sous les balcons, au pied de la cathédrale, un décor si familier pour les habitants du Mans.

Le vent frais persistant de ce samedi après-midi rafraîchit l’ambiance parmi les spectateurs venus assister au roulage en ville des Hypercars, LMP2 et LMGT3. L’impatience règne cependant : les sièges sont dépliés derrière les barrières, un drapeau 46 flotte devant la préfecture de la Sarthe : les fans de Valentino Rossi, neuf fois champion du monde de Grands Prix moto, sont là eux-aussi. Tout le centre-ville du Mans s’est réuni pour dire au revoir aux voitures qui, depuis deux jours, animent la place de la République et vont bientôt se diriger vers le circuit.

Jade, Aimie et Aude, sont venues entre sœurs, avec Matéo, fan de voitures et copain de la deuxième citée. Ils se sont placés plus loin, à quelques encablures de la place du Jet d’eau. « On est arrivés une heure avant pour avoir des bonnes places », confie Jade, 21 ans. Natif d’Alençon, Matéo est un passionné qui suit avant tout les 24 Heures du Mans et le Championnat du Monde d’Endurance FIA WEC.

Les premières voitures passent devant leurs yeux. La Peugeot 9X8 glisse en mode électrique sur les voies du tram. La BMW M Hybrid V8 réchauffe l’ambiance quand son pilote fait rugir le huit cylindres turbo. Prélude à la course à venir ou rappel de l’arrivée serrée de l’édition précédente, la Toyota GR010 Hybrid est collée dans l’aileron arrière de la Ferrari 499P. Nouveauté de l’année en Hypercar, l’Aston Martin Valkyrie fait tourner les têtes, briller les yeux et vibrer les tympans. Âgée de 14 ans, Jade est la cadette du petit groupe. Ses préférences vont à la Porsche #85 des Iron Dames : « Elle est trop stylée la voiture ! » À l’applaudimètre, le succès ne se dément pas pour l’équipage féminin de cette 93e édition. Le local de l’étape Sébastien Bourdais est, lui-aussi, très applaudi – comme la Ferrari tenante du titre.

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Quant à Aimie, elle trouve que c’est bien de faire rouler les voitures de course en ville. « Ça résonne, ça fait plus de bruit. » Quasi profane, elle reconnaît l’influence de Matéo : « Je préfère Ferrari parce que, lui, il aime Ferrari.» Celui-ci est un vrai connaisseur : il se rappelle que la Ferrari #50 a remporté la course l’année dernière et que la marque au cheval cabré s’est montrée intraitable depuis le début de la saison (trois victoires en trois courses). « C’était incroyable ! », conclut-il quand la Chenard et Walcker des années 1920 ferme la marche.

Des quatre, Jade est la seule à n’avoir pas de place pour se rendre sur le circuit dès demain (dimanche), mais elle promet : « j’avoue, ça m’a donné envie, je vais essayer de gratter ! »

Rendez-vous est pris pour l’année prochaine quand Bruno Vandestick, le speaker officiel du circuit, interpelle les nombreux spectateurs au son de « Ici c’est ? Le Mans ! ».